lundi 21 décembre 2015

Magie ou folie de Noël?


Cette photo reflète pour moi la magie des fêtes, celle où on se laisse emporter par l'émerveillement devant des plaisirs tout simples, comme de regarder notre petit train se faufiler à travers le village de Noël, avec notre hamster aux aguets installé sur les genoux. Ça a donné lieu à un moment de pure joie sur fond d'ambiance de Noël, j'adore ça!

Malheureusement, le temps des fêtes n'est pas toujours synonyme de magie, loin de là. On se laisse souvent écraser par ses obligations inhérentes et la magie se transforme alors en ... folie! C'est ce qui m'est arrivé ce weekend, alors que j'ai eu la mauvaise idée de sortir en famille dans les centres d'achats pour compléter nos courses des fêtes. L'horreur! On s'y était pourtant préparé mentalement, on savait dans quoi on s'embarquait, mais non! On était à côté de la plaque, on avait vraiment sous-estimé l'ampleur de la chose; elle était gigantesque cette chose!!! Trop de monde, trop de bruit, trop de paniers énooormes, trop d'incitatifs à dépenser pour tout et n'importe quoi, trop de parents épuisés, trop d'enfants qui font des crisettes parce qu'ils veulent tout tout de suite, trop de sourires forcés et de fausses odeurs de pain d'épices, trop de tout!!! 

J'ai carrément paralysé devant ces excès, mes enfants aussi, plus aucune inspiration pour acheter quoi que ce soit. Et là, j'ai fait la plus niaiseuse des affaires: je me suis obligée à acheter quelque chose parce que Noël, c'est dans cinq jours, tsé!! Je l'ai réalisé quand je suis allée rejoindre ma grande fille pour l'aider à dénicher un cadeau qu'il "fallait" qu'elle trouve et que, visiblement, elle n'avait aucune envie de chercher dans ce contexte et j'ai fait: "Whôôô, qu'est-ce qu'on fait là??? Acheter pour se débarrasser, c'est pas nous ça!!! Viens t'en, on s'en va!". 

Et je suis même allée plus loin que ça, je suis retournée dans les commerces me faire rembourser mes achats "obligés". Une des caissières n'était pas très contente, mais comme elle avait l'air bête de toute façon, je me suis dit que ça ne ferait pas grand différence pour elle. Pour moi par contre, oui, je me suis sentie soulagée! Je ne veux pas choisir des présents pour les gens que j'aime juste pour cocher ça sur ma liste! Tant pis si je me suis prise trop tard, Noël revient à chaque année après tout, j'aurai bien le temps de me reprendre!

Une fois sorti de cette folie, j'ai dit à ma famille qu'on devrait se faire la promesse de ne plus jamais vivre une séance de magasinage extrême un 20 décembre. On était tous d'accord, parce qu'on dit oui à la magie, mais non à la folie.

J'espère que ton Noël sera magique! xx 
(et fou si tu veux, mais pour les bonnes raisons! ;) )

vendredi 18 décembre 2015

Écris!


Je n'ai jamais été bonne pour tenir un journal, moi qui aime pourtant écrire depuis que je sais former des lettres. Je me souviens d'un cahier à petit cadenas que ma mère m'avait offert en quatrième année je crois, avec un pierrot dessus (les enfants des années 80 se souviendront de cette mode de bon goût...). Si j'ai noirci trois pages dedans, c'est beau! Ça m'intimidait ces pages blanches rassemblées pour recueillir mes confidences, je n'arrivais pas à retranscrire les pensées qui virevoltaient dans ma tête, ça me gênait! Le pierrot n'a donc pas su grand chose de ma vie, si ce n'est que j'avais un kick sur le beau Marc-André Bouchard. Si vous le connaissez, annoncez-lui la nouvelle! ;)

Encore aujourd'hui, même si l'écriture fait partie de mon quotidien, écrire en mode intime ne me vient pas spontanément. Il faut que je m'y attèle, un peu comme quand on fait un travail scolaire. Pourtant, j'ai tout les incitatifs nécessaires: beaux carnets invitants, stylos de toutes les couleurs, banque de phrases inspirantes, méthodes pour libérer les mots sur papier, thèmes de rédaction, etc. Ça ne marche pas trop, sauf une fois où je me suis astreint à faire l'exercice au quotidien, parce qu'on m'avait vanté les bienfaits que ça entraîne sur notre "mental"... J'ai rempli un cahier épais comme un roman de trois cents pages environ. Rien de bien édifiant, des réflexions simples sur la vie qui coule comme un long fleuve tranquille ou une rivière à remous, des pages et des pages "d'ordinaire".

Je n'enverrais pas ça dans des maisons d'édition, mais on s'en fout de toute façon parce que ce n'était pas le but. Écrire pour mettre sur papier ce qui nous trotte dans la tête, ce n'est pas faire de la littérature, c'est se faire du bien! Parce que oui, ça libère! Même si on a l'impression qu'on n'a rien écrit de "valable", on se sent plus léger après, je vous jure! L'important, c'est de ne pas se censurer. Des fois, ça sort sous forme de rien pantoute, genre "Qu'est-ce que je vais ben faire pour souper à souééére?!!!". Des fois, c'est plus costaud, "Pourquoi je me sens comme ci...", ça dépend du mood et c'est bien correct comme ça! On ne prépare pas une thèse de doctorat, on fait juste transposer sur papier les mots qui nous remplissent le coco et alimentent notre hamster. En les écrivant, c'est comme si on stoppait la roue pour un moment et ça, ça allège l'esprit et le coeur aussi.

Pas besoin d'être équipé comme une calligraphe pour s'y mettre, n'importe quel cahier et crayon fera l'affaire: va fouiller dans ta réserve de matériel scolaire, pique un cahier Canada et un crayon HB à tes enfants et vide-toi la tête! Ou la prochaine fois que tu vas chez Jean Coutu chercher du shampoing en spécial, attrape un stylo Bic et un carnet à fleurs dans la rangée papeterie et hop, ouvre les vannes! Ce n'est pas le contenant qui est important, mais le contenu, alors beau journal ou pas, écris! Ce n'est pas juste Aurélie Laflamme* qui a le droit de le faire, toi aussi! :)

*Le journal d'Aurélie Laflamme est une série de romans pour ados écrits par India Desjardins, où l'héroïne se confie à son journal.

jeudi 17 décembre 2015

Mon souhait des fêtes pour les jeunes mamans



*Ce texte a été rédigé pour le blogue de la boutique Mère Hélène
 
Rocambolesque, c’est le mot qui me vient spontanément à l‘esprit quand je repense au temps des fêtes à l’époque où mes filles étaient de petits poupons. Nos réveillons relevaient parfois de l’exploit, si on tient compte qu’il fallait s’intégrer aux célébrations avec des bébés de six mois entre les bras comme si de rien n’était! Et même lorsqu’elles n’étaient plus aux couches, assister à de grandes réunions familiales avec des fillettes en bas âge nous faisait vivre des situations souvent surréalistes. J’ai des images épiques qui me reviennent en tête, je vous en partage quelques-unes :

-Trente-et-un décembre, minuit sonne, je suis isolée dans une chambre à l’étage et j’allaite ma puce de 5 mois à travers les manteaux empilés sur le lit, alors qu’en bas, ça trinque et se souhaite bonne année allègrement…

-L’année suivante, la grand-maman de mon chum reçoit sa famille au grand complet (une dizaine d’enfants + leurs conjoints + les mille petits et arrière-petits enfants) dans son bungalow. À l’heure du repas, nous devons installer notre petite d’un an et demi sur une chaise droite le long du mur, assise en équilibre, un foulard passé autour de la taille pour la retenir au dossier, avec la foule qui bourdonne tout autour. Et une bouchée pour maman…

-Encore un 31 décembre, mais pour ma deuxième cette fois. À peu près le même scénario que pour ma première, mais le party a lieu dans un chalet surchauffé avec mezzanine. Bonne année…

-Ma plus jeune a deux ans et demi, grand-maman Marie-Paule a eu la bonne idée de louer une salle dans l’aréna local pour le rassemblement du nouvel an, on respiiire! Mais quand le temps de s’échanger les vœux arrive, mon babychou dort comme une bûche dans mes bras et c’est qu’elle commence à être pesante la petite! Alors je me mets un peu à l’écart, j’étends ses jambes sur une table pour alléger le poids et j’attends les bisous des mononcles et des matantes

-Ma plus vieille a 6-7 ans et elle découvre qu’elle ne digère pas la fameuse tourtière du lac dans la salle communautaire où il n’y a qu’une toilette…

Je pourrais continuer encore longtemps comme ça, mais je pense que vous avez compris le topo. Le temps des fêtes avec des bébés ou de jeunes enfants est souvent plus éreintant que festif pour les parents, surtout si la famille est loin. Juste faire les bagages est une épreuve olympique! Et le trajet, et le camping, et les visites chez l’un et chez l’autre, et l’horaire tout chamboulé, et les fameux partys qui finissent à pas d’heure avec 25 000 personnes qui « câlinent » bébé alors que vous les reconnaissez à peine…

J’ai l’air du grinch vous trouvez? Peut-être! Mais en fait, j’essaie juste de transmettre un message aux jeunes mamans : c’est normal que vous vous sentiez dépassées par tout ça, que vous manquiez d’enthousiasme, que vous soyez fatiguées rien que d’y penser, c’est normal et pas ingrat, ok! Si j’avais un souhait à vous transmettre, ce serait d’avoir la force de vous écouter et de vous assumer! Vous n’avez pas envie de participer à tous ces évènements parce que votre bébé ne fait pas ses nuits ou que votre fiston est allergique aux noix et que ça devient un casse-tête de le faire manger? C’est correct!!! Vous avez le droit de décliner les invitations sans vous sentir la pire des égoïstes! Vous avez le droit de dire non sans culpabiliser pendant des semaines! Vous avez le droit de vous fabriquer de doux souvenirs, parce que les souvenirs surréalistes, c’est comique à raconter, mais moins comique à vivre! Prenez soin de VOUS!

Et psiittt, dans des moments comme ceux-là, tout ce qui existe pour vous simplifier la vie est bienvenu, comme cette ceinture-siège s’adaptant à toutes les chaises, trop géniale!

Joyeuses fêtes pour vrai! 






jeudi 10 décembre 2015

Pour toujours se rappeler qui on est...

 
Photo par Fay with love
 
As-tu eu une bonne journée toi? Moi, bof! Pas productive comme je l'espérais, toute désorganisée, tu sais, le genre de journée où tu regardes l'horloge et tu t'exclames "Hein, déjà cette heure-là, mais j'ai rien fait!!". Blêh! Quand ça arrive, j'essaie de relativiser et de ne pas me juger trop sévèrement pour UNE mauvaise journée: après tout, ça arrive à tout l'monde! Sauf que j'ai le réflexe d'auto-flagellation assez aiguisé, alors je me trouve toutes sortes de moyens de ne pas tomber dans le pattern de la dévaluation.

Ce qui me fait instantanément du bien ces jours-ci et qui me rappelle que je n'ai pas que des défauts, c'est un petit bracelet symbolique que j'ai tout le temps avec moi, au poignet ou dans une poche. Comme je l'ai choisi en fonction de ma personnalité et de ce que je me souhaite, il m'aide à chasser l'auto-critique en me rappelant ma valeur et ce à quoi j'aspire. C'est pas beau ça!

Tu te dis que c'est pas mal ésotérique mon affaire? Essaie! Pas obligé d'être un bijou, ça peut être n'importe quoi qui représente quelque chose d'important pour toi ou qui reflète qui tu es. L'idée, c'est de l'avoir toujours avec toi, pour te rappeler que tu es plus que la gaffeuse ou la retardataire qui a pris le plancher en ce jour de m...rde. Tu as aussi plein de belles qualités et de rêves en construction, c'est juste que tu les as oubliés aujourd'hui! Ton petit truc-muche, appelle-le porte-bonheur si tu veux, t'aidera à t'en souvenir! ;)
 
Psitt, le mien, je l'ai choisi chez Fay with love, je te mets le lien (juste en anglais, désolé!) si tu veux aller zieuter et trouver toi aussi ton amulette des temps modernes! https://faywithlove.com/  Ne te laisse pas décourager par l'aspect un peu fleur bleue du site; si moi, "Madame pas coquette", j'ai réussi à me dénicher quelque chose, tu le peux aussi! :)



lundi 7 décembre 2015

CE moment dans le mois où...



Ici, j'aborderai un des rares sujets encore tabous de nos jours, pas chic ou glamour du tout, mais qui touche la grande majorité des femmes, du moins pendant une grosse partie de leur vie, je parle des menstruations. Pas "règles" ou "dans le rouge" ou "dans ma semaine" ne-non, le vrai mot! En fait, c'est plus de son inséparable comparse dont je veux t'entretenir, le @#$%?&* de syndrôme pré-menstruel. Celui qui me transforme en Dr. Jekyll et Mr. Hyde presque deux fois par mois maintenant. Car j'avance en âge vois-tu, j'atteindrai le double 4 à la fin de la semaine (aoutch!), j'ai donc le système tout détraqué, mais pas encore en pré-ménopause selon mon doc. Je suis menstruée (encore le vrai mot!) à tous les 20-22 jours, mais pas toujours, certains mois, j'ai un break un peu plus long. Alors je ne sais plus trop quand ça va me tomber dessus, ni à quel point ça m'affectera parce que ce n'est jamais pareil d'une fois à l'autre. Une constante se dessine par contre, c'est que le foutu SPM est de plus en plus intense!!! De montagnes russes du monde des petits, il s'est littéralement transformé en Monstre, les montagnes russes pour grands de La Ronde qui rendent malade... 

En fin de semaine, j'étais dans cette dynamique malsaine de up and down vertigineux: une minute, je pleurais en voyant un bébé à la télé, la minute suivante, je hurlais parce qu'on n'avait pas sorti la bonne boîte de conserve pour les paniers de Noël... Insupportable pour ma famille et pour moi aussi! Car c'est ça que je voudrais faire comprendre à tous ceux (oui, CEUX) qui blaguent avec ça; pensez-vous qu'on aime ça vivre ça? Pensez-vous qu'on fait exprès de se sentir comme ça? Saviez-vous que bon nombre de médecins prescrivent des anti-dépresseurs à certaines femmes à cause d'un SPM trop dévastateur?! C'est pas un caprice ou un manque de contrôle, ok? C'est une fluctuation d'hormones incontrôlable et indépendante de notre volonté qui nous joue sur les émotions et le physique (crampes abdominales de fou, maux de tête, de coeur, jambes lourdes, étourdissements, etc) et qui nous empoisonne la vie bien plus à nous qu'à vous, d'accord?!! Alors les jokes plates et remarques déplacées, gardez-les pour vous bon!

J'étais donc prise dans une tempête émotionnelle épique cette fin de semaine et parce que je suis irrégulière depuis quelques années, je n'ai pas fait le lien avec le SPM tout de suite. Je me demandais ce qui m'arrivait, me disant que ma déprime saisonnière fessait fort cette année et m'en voulant à mort d'avoir perdu patience avec les filles, de m'être engueulée pour rien avec mon chum et d'avoir eu l'air d'une zombie à la fête de mon petit neveu d'amour... Et là, ô miracle, je suis allée à la salle de bain et pour une des premières fois de ma vie, j'étais contente d'être menstruée!!! C'était pour ça ces sautes d'humeur olympiques, je n'étais pas en train de virer folle, youpiiii!

Tu trouveras peut-être que je vais un peu loin dans l'intimité, mais cette chronique, je l'ai écrite en me disant que des femmes s'y reconnaîtront sûrement et que ça leur fera du bien de savoir qu'elles ne sont pas seules à se transformer en créature de l'enfer à chaque mois, terrifiante tout autant pour elles que pour leur entourage. Parler de ça, c'est un tabou qu'il serait temps de faire voler en éclats, tu ne penses pas? Surtout qu'en cette période de déprime, tout ce qui peut nous enlever des raisons de culpabiliser est bienvenue! SPM, je t'haïs, et ma voisine, et ma cousine, et mon amie aussi! Ça le fera pas disparaître, mais ça fait du bien de le dire, gêne-toi pas fille! :)





mercredi 2 décembre 2015

S'occuper les mains pour se débrancher la tête, prise 2





Du coloriage doudou pour se remonter le moral, pourquoi pas! Petite, j'avais de gros cahiers à colorier achetés pas chers au magasin. Les illustrations étaient parfois douteuses (des oeufs au plat à colorier, vraiment?!), le papier grisâtre était de piètre qualité, il n'y avait pas grand place pour l'imagination, mais Dieu que j'aimais ça pareil! Juste l'odeur des Prismacolor qu'on taillait dans l'aiguisoir à manivelle vissé au mur me donnait une impression de réconfort et de sécurité. Ça ne date donc pas d'hier cette association entre coloriage et apaisement! Je ne sais pas si c'est ton cas, mais moi, ça me détend parce que pendant que je choisis les couleurs et que je m'applique à ne pas dépasser, je ne pense à rien d'autre! Et ça, c'est relaxant! Pas besoin que ce soit digne d'une oeuvre d'art, tu peux tout colorier en rouge si ça te chante! Et si tu préfères ne pas te soucier de colorier dans les lignes, ben vas-y, dépasse si ça te fait du bien!! Il n'y a pas de règle lorsque tu es en tête-à-tête avec toi-même! Et si tu le fais en compagnie de tes enfants et qu'ils te reprochent tes débordements, dis-leur que c'est une nouvelle technique vue sur YouTube, ils n'y verront que du feu et te laisseront t'exprimer tranquille! 

D'ailleurs, il n'y a pas que les dessins figuratifs qui agissent comme massothérapeute de l'âme, il y a aussi les motifs abstraits à remplir de couleurs au gré de notre inspiration! 


Carnet à colorier par Lucie Cotting

Un bel exemple ici créé par mon amie Lucie Cotting qui s'apprête à mettre en marché un carnet à colorier et un calendrier à gribouiller de son cru. Suis sa page Facebook d'atelier d'artiste L'Atelier 837 pour être au courant du lancement officiel de ses beaux produits.

Calendrier à gribouiller par Lucie Cotting
 
Avec ce type de coloriage, pas besoin de chercher le "couleur peau" pour déblêmir les personnages, juste à se laisser aller en choisissant des coloris qui font du bien aux yeux et à l'humeur. C'est pas compliqué, accessible et efficace pour peu qu'on le fasse pour les "bonnes" raisons, c'est-à-dire pour le plaisir enfantin que ça nous procure et qui nous remet la joie au coeur en tassant dans un coin l'anxiété, les soucis et les inquiétudes.

Le cerveau qui relaxe en faisant travailler les doigts, ça se traduit aussi par le griffonnage, le dessin ou même la gouache! En ce qui me concerne, tant que ça reste simple, ça me va.  C'est justement ce que nous propose Manon Lavoie, la magicienne derrière M comme Muses, à travers ses petits pas des muses, des activités créatives à la portée de tous et gratuites (wow!), imaginées avant tout pour le bien-être qu'elles procurent. Je vous partage mon coup de coeur pour celui du mois d'octobre. Avis à la sceptique qui pense que c'est trop "facile" pour que ça marche, essaie-le dont avant de juger!




Manon offre aussi sur son site de beaux cahiers de réflexion avec pages à mettre en couleurs, c'est par ici!

Moi qui suis loin d'être une grande bricoleuse, j'ai adopté ces moyens d'évacuer le méchant en douceur. Il y a des jours où ça fonctionne numéro un, d'autres moins, mais ce sont des ressources qui font dorénavant parties de mon coffre à outils anti-déprime en permanence. Parce que les mains qui s'agitent et captent toute notre attention, ça donne un break au hamster qui court entre nos deux oreilles, ça lui permet de reprendre son souffle et ça, les jours où ça ne va pas, c'est salvateur, crois-moi! À go on colore, d'accord? :)


vendredi 27 novembre 2015

S'occuper les mains pour se débrancher la tête

Quand on n'a pas le moral, on reste souvent dans notre tête à ruminer et à ressasser ce qui ne va pas, à se demander pourquoi tout va tout croche, à s'auto-flageller pour notre manque de ci ou notre excès de ça, bref, on est envahi de pensées toxiques qui nous embrouillent l'esprit et nous donnent le cafard. Je le sais, je suis là-dedans. Tu me diras "Pense à autre chose!" et moi je te répondrai "Si c'était facile de même, il n'y aurait plus de problèmes dans le monde!!". En fait, je sais que tu es bien intentionné en me disant ça et que ce n'est pas totalement faux comme affirmation; se changer les idées, ou penser à autre chose, peut effectivement être une façon de casser le disque qui joue en boucle entre nos deux oreilles en amenant notre attention ailleurs. Mais les jours où c'est plus toffe, où malgré les diversions, la toune plate rejoue sans cesse dans ta cervelle, ça prend quelque chose de plus costaud pour t'extraire de ta bouette. Il faut que tu sortes de ta tête, que tu la déplogues en quelque sorte. Comment j'y arrive? J'en suis encore à la phase expérimentale! J'ai essayé quelque chose de simple cette semaine: cuisiner. Pas par obligation comme dans "Qu'est-ce qu'on mange pour souper?" (la question qui tue), mais pour le "plaisir". 

Je mets des gros guillemets parce qu'en général, je n'aime pas cuisiner, je dirais même que j'haïs ça! Je n'ai pas de talent, donc je rate souvent ce que je fais et ça, ça m'enrage! Tout ce temps, cette énergie à essayer fort de faire quelque chose de mangeable, en vain! C'est frustrant! En plus, j'ai de multiples intolérances alimentaires, donc faire à manger devient un véritable casse-tête qui enlève tout le fun de l'affaire. Je rêve du jour où quelqu'un inventera une pilule-repas comme on en voyait dans les films de science-fiction; pas compliqué et en plus, pas de pile de vaisselle à faire! Parce qu'il y a ça aussi, le bout qu'on ne nous montre jamais dans les émissions de cuisine, la maudite vaisselle qu'il faut se taper après!! 

Bon, je me calme, tu as compris que faire de la bouffe n'est pas mon loisir préféré, hein? Eh bien malgré ça, je me suis "forcée" à me mettre aux chaudrons! Pourquoi? Pour m'occuper les mains et ainsi m'obliger à me sortir de ma tête. En focussant sur la recette et sa marche à suivre, je me suis mise en mode exécution plutôt qu'en mode analytique et ça, ça fait du bien au cerveau! C'est comme si je lui avais accordé un break; ok, t'as pus besoin de réfléchir, juste faire ce qui est écrit sur le papier. 

Et ça a marché, le temps de préparer un carré aux dattes et une soupe verte ! J'ai choisi des recettes faciles, une de ma mère et une de Ricardo (on l'aime tu lui!) et j'ai réussi à faire quelque chose de bon, sans fla-fla, juste bon et c'est ben en masse! Je te montre avec de vraies photos pas "settées":

Ma soupe de Popeye, un velouté d'épinards signé Ricardo
Mon carré aux dattes, recette de ma mère que mes filles aiment beaucoup parce qu'il y a plus de garniture que de dattes!



Au-delà du résultat "satisfaisant", de "fabriquer" quelque chose de concret en activant autre chose que le cérébral m'a fait du bien à l'humeur de patate. Mettre sa cassette sur pause le temps de mesurer-couper-brasser-piler, déménager le focus de la tête vers les mains, c'est comme aller prendre une bouffée d'air quand on a l'impression d'étouffer dans une pièce trop petite, ça oxygène les pensées et ça apaise. C'est l'effet que ça a eu sur moi en tout cas. 

Tu peux l'essayer toi aussi si ça feele pas! Je ne dis pas que ça fait des miracles et que ça règle tout, mais si ça te permet d'oublier que ça va mal quelques heures, c'est déjà ça de pris, non? Je peux même te donner mes recettes si tu veux, tu n'as qu'à m'écrire en privé ici. On se met la tête à off et on popote! Si je suis capable de le faire, toi aussi! :)


mercredi 25 novembre 2015

Je suis déprimée saisonnière, mais j'me soigne! (j'essaie en tout cas!)


Quand tu as une journée de m*rde, que tout va de travers, que personne n'est là pour t'écouter, pour te remonter le moral parce que tu n'y arrives pas toute seule, que tu ne sais plus par quel boutte te ramasser pour te ramener un sourire dans la face, que tu as l'impression de tourner en rond, d'aller nulle part, que tout tes projets fouèrrent, que tu te sens looser, moche, poche, ce genre de journée où tu as juste hâte qu'elle finisse pour aller te coucher et ne plus y penser en te disant que ça ira mieux demain, quand tu as une journée comme ça toi, qu'est-ce que tu fais?

Et quand tu sais que ce genre de journée risque de se répéter plusieurs fois dans les prochaines semaines parce qu'on est en novembre et qu'à chaque année, c'est un peu la même toune plate qui se remet à jouer avec l'arrivée du mois des morts, qu'est-ce que tu fais?

Maudite déprime saisonnière! Pourquoi ça m'affecte? Pourquoi suis-je sensible à la baisse de lumière? Pourtant, je suis loin d'être une fan de l'été et de son soleil radioactif qui vous toaste la peau en moins de deux. Je ne suis pas non plus une fana de plein air, ni une allergique à l'hiver, au contraire. Alors, qu'est-ce qui cloche, pourquoi ce phénomène naturel m'atteint de la sorte, indépendamment de ma volonté! Ça m'énerve!! Mais force est de constater que c'est le cas. Alors, je fais quoi? Les années passées, j'ai surfé du mieux que j'ai pu sur les vagues d'une humeur en dents de scie. Mais là, aligner les journées de m*rde, ça me tente pus! Alors, qu'est-ce que je fais?

Si j'essayais de me dresser un plan anti-déprime, comme on fait un plan quinquennal pour assurer la pérennité d'une entreprise, ça pourrait peut-être marcher! Mais avec mon caractère de cheval fou incompatible avec la discipline, pas sûre que le succès soit au rendez-vous! Peut-être ramener ça à plus petite échelle, genre au quotidien? Un p'tit truc par jour pour me sortir la tête du troisième sous-sol, ce serait plus réaliste! J'essaie et je reviens vous en parler ici, car mon petit doigt me dit que je ne suis pas la seule à vivre ça! On est plusieurs à ramer contre le blues saisonnier, autant s'entraider, la galère avancera plus vite!
 
À bientôt! xx





mercredi 11 novembre 2015

Un bien cruel petit navire


Image Unicef

Être spectateur des drames qui se déroulent partout dans le monde sans pouvoir rien n'y changer est une position très inconfortable pour moi. Je ne suis pas indifférente à toute cette souffrance, elle m'émeut, me touche et bien souvent, m'enrage; je trouve complètement incongru qu'un enfant puisse perdre la vie sur un radeau de fortune qui traverse la Méditerranée en 2015. Je ne comprends pas comment on a pu en arriver là, laisser se détériorer la situation au point que des parents acceptent, par centaines, de risquer la vie de leurs enfants dans l'espoir d'un avenir meilleur. Quelle tristesse. Et ce constat se répète pour une pléiade d'autres situations plus dramatiques les unes que les autres qu'on nous présente en deux minutes trente au téléjournal, soir après soir. 

Ça me désole et m'indigne, j'en discute avec ma famille, mes amies et ensuite, pouf, plus rien! On passe à autre chose, parce que la vie continue, qu'il faut bien manger, travailler, dormir, mais surtout, parce qu'on n'y peut rien de toute façon. Mais à quoi ça sert d'être aussi informé si ça ne donne E-RIEN au bout du compte! Ça ne donne pas rien bien sûr, on vote aux quatre ans, être au courant de ce qui se passe sur la planète permet de faire un choix éclairé lorsque vient le moment de faire notre crochet dans l'isoloir. Mais concrètement parlant, dans notre quotidien, ça ne change pas grand chose de savoir qu'aujourd'hui encore, sept enfants sont morts dans les flots de la mer du petit navire qui n'avait jamais navigué. Cette chanson sonne autrement, maintenant, dans mes oreilles. 

J'ai déjà posé cette question à un journaliste de renom (Foglia pour ne pas le nommer): comment faites-vous pour continuer à avancer malgré toute cette lourdeur ambiante? Vous savez ce qu'il m'a répondu? Et je cite: "J'ai quelque chose de bovin qui me fait aller au bout de mon sillon sans me désespérer trop de l'époque...". Voilà le secret, avoir quelque chose de bovin, ha ha! Sans blague, bien que son image fasse sourire, elle évoque le détachement. Ce que j'arrive difficilement à faire, parce que même si je me sens impuissante, je veux rester sensible au sort de l'humanité, j'en fais partie après tout! C'est une question d'équilibre j'imagine, trouver le juste milieu entre détachement et indifférence, pour ne pas se sentir trop écrasé par les mauvaises nouvelles sans toutefois se fermer les yeux. J'y travaille, mais aujourd'hui, mon coeur saigne pour tous ces enfants qui ne chanteront jamais Il était un petit navire, engloutis par la mer Mé-Mé-Méditerranée. Reposez en paix.

vendredi 30 octobre 2015

Faire confiance

 
Oeuvre de Patrick Bernatchez, tirée de l'exposition Les temps inachevés présentée au MAC


J'ai été mère poule avec mes filles, je m'en confesse. Je ne les ai peut-être pas assez laissé explorer, fouiner, essayer malgré les risques, foncer sans se préoccuper du danger, dépasser les limites, déborder, déranger même. Pour leur éviter un max de bleus et de bosses je l'avoue, mais aussi par souci de civisme et de respect, ce qui n'excuse pas l'attitude trop frileuse, mea culpa. Mais. Mais maintenant qu'elles sont trop grandes pour que je les garde sous mes jupes (je ne voudrais plus de toute façon, liberté!), je constate que je leur ai peut-être fait confiance autrement.

C'est la réflexion que je me suis passée hier en les voyant se promener d'une salle à l'autre, intriguées de voir les oeuvres que mon cousin Patrick Bernatchez, un artiste qu'on pourrait qualifier d'underground, expose au Musée d'Art Contemporain de Montréal. Elles étaient un peu déstabilisées devant ses films sans "histoire" et ses dessins apocalyptiques, mais elles n'ont pas demandé à s'en aller après cinq minutes, elles étaient contentes d'être là! Sensibles à l'atmosphère étrange, intéressées par la force des symboles, touchées par la beauté inhabituelle de ce qui se déployait devant leurs yeux. Moi qui avais un peu hésité à les amener en me disant que c'était une forme d'art trop complexe pour des enfants, quand j'ai vu la petite étincelle dans leur regard allumé, mon coeur s'est gonflé d'une immense fierté! Mes filles sont ouvertes à la différence, curieuses de découvrir "autre chose" que ce qu'on leur propose habituellement et je trouve ça merveilleux, autant que si elles remportaient une médaille aux olympiades! 

Comprenez-moi bien, je ne dénigre en rien les réussites sportives, au contraire, on a toujours encouragé les filles à faire du sport et à y mettre l'effort! Et ne pensez surtout pas qu'on snobe la culture plus "populaire" parce qu'on essaie de leur faire connaître des chemins moins fréquentés; Barbie, Cendrillon et Marie-Mai ont fait partie de notre univers en masse! Mais de les voir réagir de cette manière hier soir m'a fait réaliser que toutes les fois où nous les avons trimballées avec nous dans les festivals folk ou jazz, dans les musées de la mer ou des Beaux-Arts, dans les salons du livre ou les concerts, c'était aussi une façon de leur faire confiance. Faire confiance en leur capacité d'appréhender le monde de mille façons, que ce soit en lisant des BD, en jouant à Just Dance ou en écoutant une bande-son produite par des disques qui sautent, fruit de l'imaginaire d'un artiste contemporain! 

"L'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne" chantait Ariane Moffatt. Faites confiance à vos enfants, vous serez surpris! :)


mercredi 28 octobre 2015

Mille après mille avec bébé

Deuxième publication chez Mère Hélène, bonne lecture!


J’ai habité trois ans dans la belle ville de Rimouski, l’appel des régions s’étant fait entendre alors que j’élevais ma première fille au deuxième étage d’un duplex dans Villeray, à Montréal. Mon conjoint a grandi dans un rang de campagne du Lac St-Jean et moi, j’ai vécu une partie de mon enfance à Tétreaultville, un quartier jouxtant les fameuses raffineries qui caractérisent l’est de la métropole. Heureusement, comme mes parents sont Gaspésiens, j’ai passé tous mes étés d’enfance à Mont-Louis, petit village au bord de notre mer à nous, le golfe du St-Laurent. Ces séjours ont été pour moi de véritables bouffées d’oxygène, c’est le cas de le dire! 

Or, comme mon père a vendu notre chalet à la fin de mon adolescence, je n’ai pas eu la chance d’y emmener mon bébé pour le faire sortir de la grande ville. Confinée dans mon haut de duplex, j’étouffais un peu. Est alors née cette idée folle d’aller vivre en région. Puisque mon chum en provenait, il n’était pas contre. Avec le genre de profession qu’il exerçait, il avait la possibilité de se trouver un emploi assez rapidement en milieu rural. De mon côté, je n’avais plus d’engagement envers aucun employeur et à part ma famille et mes amies (un gros morceau tout de même!), plus rien ne me rattachait à cette vie en ville. Alors nous avons cherché et nous avons trouvé! 

Quelques mois plus tard, nous emménagions dans un quatre et demi à Rimouski, à une minute de la rivière du même nom et à cinq du mythique fleuve, le bonheur! Sauf que. Sauf que les miens se retrouvaient à six heures de route! Idem pour la famille de mon chum, mais ça, nous y étions déjà habitués puisque Montréal-St-Prime représentait à peu près la même distance. Ma fille, qui n’avait pas deux ans, se retrouvait donc coupée de sa marraine chérie, de ses grands-parents qu’elles voyaient à chaque semaine, bref coupée des adultes signifiants qui peuplaient son univers. 

Skype et autres facilités de communication à distance n’existaient pas à l’époque et bébé était beaucoup trop jeune pour jaser au téléphone. Alors comment avons-nous fait pour entretenir ces liens si précieux à cet âge? Nous avons fait du millage! Dieu que nous en avons avalé des kilomètres durant cette période! J’ai dû développer des trésors d’imagination pour occuper notre petite passagère qui dormait très peu en voiture. Pas de IPod, de IPad ou de lecteur DVD au plafond de l’auto. Nous partions avec une cargaison de CD digne de n’importe quel DJ et je lui faisais des chansons-surprises, elle adorait ça! Sinon, elle pigeait dans son bagage à main regorgeant de petits bonhommes, de carnets d’autocollants et autres distractions de poche facile à utiliser en voiture. Et quand ça ne suffisait plus, j’allais la rejoindre derrière et je lui lisais des histoires, ou j’en inventais avec des marionnettes au bout de mes doigts. Et on y arrivait, en un morceau et (presque) de bonne humeur! 

Encore aujourd’hui, rendue à quatorze ans, elle se rappelle de ces voyages et de leurs chansons-surprises. Il lui arrive même, une fois de temps en temps, de m’en demander lorsqu’on a une longue route à faire; presque plus en fait, les écouteurs et les playlists ayant remplacé les pochettes à CD et les oreilles curieuses et grandes ouvertes. C’est correct, à chaque âge sa réalité. Mais je m’ennuie parfois de cette époque où nous partagions un « moment » lors de nos déplacements, où nous étions véritablement ensemble, pas juste assis l’un à côté de l’autre, chacun dans sa bulle.

Bon, suffit la nostalgie, ce que je tente de vous dire en évoquant ces souvenirs de voyages en voiture avec bébé à bord, c’est qu’il y a moyen de rendre les longs trajets agréables, encore plus facilement aujourd’hui et pas seulement à cause de la technologie. Allez jeter un coup d’œil sur les trouvailles ingénieuses proposées dans la section En voiture du site de Mère Hélène, notamment pour faciliter l’ergonomie des déplacements. Ou encore CD musique pour aider votre poupon à s’endormir en route. Ça ne vous fera peut-être pas arriver plus vite, mais certainement plus détendu! Parce qu’un bébé qui nous chante la pomme à pleins poumons huit heures de temps dans l’auto, ça peut créer de légères tensions… Sur ce, bon voyage en famille!

mardi 20 octobre 2015

Botanique politique


Je suis une indécrottable romantique. En 1980, alors que je n'avais que 9 ans, une graine a été semée dans ma petite tête, mais surtout, dans mon petit coeur d'enfant et elle continue de pousser, malgré les années qui passent, malgré les défaites et les revers, malgré les "non" à répétition, malgré  le désenchantement et le désengagement qui s'en est suivi. Elle survit, même si on me dit qu'elle n'en vaut plus la peine, que plus personne (ou pas assez) n'y croit, que de toute façon, elle est mal représentée, qu'il serait temps de passer à autre chose. Elle résiste, presque malgré moi, parce qu'elle me renvoie à mon identité, à qui je suis, à mes racines, mon histoire. Elle est encore là, et le sera probablement toujours parce que cette graine a germé dans un terreau riche d'émotions, de rêves, d'espoir. Une graine m'a poussé dans le coeur et je suis incapable de l'arracher, même au lendemain d'une vague rouge foncé. 

Après la vague orange, j'espérais un peu plus de bleu pour lui redonner de la vigueur. Ce n'est pas arrivé, ça n'arrivera probablement plus jamais et c'est ici que la romantique entre en scène, car ça me crève le coeur, un peu comme une peine d'amour. Il n'y en aura pas de "prochaine fois". J'ai beau le raisonner avec ma tête, mon coeur ne l'accepte pas, puisque la graine est toujours là. La v'limeuse qui me fait croire à chaque fois que c'est possible! Pourtant, à force de se faire raser du paysage, elle devrait bien finir par disparaître! Mais non, elle s'accroche, pareil à de la mauvaise herbe qui se faufile à travers les craques du trottoir; elle continue à pousser même si on lui marche dessus! 

Alors, je la laisse là, tige un peu sèche, sans fleur, mais si profondément enracinée qu'aucun raz de marée peut en venir à bout. Un jour peut-être, mes filles la verront fleurir, car la graine, je l'ai semée dans leur coeur à elles aussi, pour la beauté de rêver grand, de croire en l'impossible. Elles devront à leur tour apprivoiser le goût amer de la déception, mais auront la richesse d'être habitées par des convictions. Un mot plus inspirant que stratégique il me semble. Je suis démodée, je le sais. Il ne faut pas être passéiste! Il faut se mettre au diapason de notre époque! Sinon, on passe pour des vieux nostalgiques, ou pire, des indécrottables romantiques. 

Fin du post-mortem, je tourne la page et retourne à la vraie vie; vous avez vu les couleurs dehors, beaucoup de rouge n'est-ce pas? ;)

mercredi 7 octobre 2015

Être là

 
toile de Michael H Prosper

Avez-vous regardé la lune rouge? Vous êtes-vous laissés impressionner par ce phénomène naturel rarissime? Ou avez-vous choisi d'écouter ce que matricule 728 avait à dire pour sa défense? Chez nous, la télé était allumée, mais pas de son! Tout le monde en parle sur "mute", disons que c'est pas mal moins percutant! On a donc opté pour l'émerveillement plutôt que pour l'amertume. Parce qu'après tout, dans vingt ans, on se rappellera encore de la lune rouge, les propos de 728 par contre? Pas sûre!

Nous vivons à une époque où on ne veut rien manquer, l'écran toujours au bout du doigt ou de la zapette. Mais en agissant ainsi, on se coupe bien souvent de l'essentiel: la communication en temps réel avec du vrai monde qui partage "live" ce qu'on est en train de vivre! C'est comme ça que se forgent les souvenirs, pas en écoutant des vedettes raconter leurs vies ou en regardant des vidéos de chats!

Je ne juge personne ici, j'ai moi-même l'index qui dégaine assez facilement, j'essaie juste de me ramener parmi les "vivants" le plus souvent possible. Regarder à travers mes yeux à moi, entendre la bande-son de ce qui se déroule autour de moi sans contrôler le volume, être à l'écoute de ce qu'on me raconte même si ça dure plus de deux minutes et que ce n'est pas rocambolesque, me laisser toucher par un câlin improvisé sans caméra pour le filmer, rire des blagues un peu plates de ma fille plutôt que du singe qui danse le twist.

C'est vrai que ce qu'on voit sur nos écrans est souvent plus divertissant que ce qui se passe dans notre salon un mardi soir! On a besoin de s'évader quelques secondes de la routine, d'oublier cinq minutes la lourdeur du monde, de se débrancher le cerveau en rigolant ou en potinant? On étire le doigt et voilà, pas plus compliqué que ça! Ça donne parfois des scènes surréalistes où tout le monde est assis sur le même divan sans que personne se parle, chacun dans sa bulle. Le comble du "tout seul ensemble"! 

Je n'aime pas voir ça, c'est une image qui m'attriste, me fait sentir coupable sur le champ puisque j'y participe! Alors je lâche tout et demande aux autres d'en faire autant. On ferme les appareils, on coupe le son et on sort voir la lune rouge, tous collés sur le balcon. On se fabrique des souvenirs impérissables, enregistrés sur notre carte-mémoire familiale, pas mal plus précieuse que celle des bidules qui commencent par Je (I-...) . Être là, pas avec Guy, Julie ou 728, pas avec le singe, la mariée ou le casse-cou, être là, ici et maintenant, avec ceux qui comptent pour vrai, même s'ils sont un peu plates, déprimants ou énervants, parce que c'est ça la vie! 

Une blogueuse qui prône la déconnexion, ce n'est pas très vendeur ça! En fait, c'est plus de modération dont il est question, vous aviez compris n'est-ce pas? Êtes-vous encore là??? Partis voir la lune peut-être? Bravo! :)

vendredi 25 septembre 2015

Récit en mots et en images de ma soirée surréaliste au gala des prix Gémeaux!

Pour commencer, le look! Avec l'aide d'une pro à la coiffure et au maquillage (merci Annie Gélinas!), de mes filles pour le choix des accessoires et pour le support moral et d'une amie précieuse pour l'achat de la robe, ça a donné ça! Pas pire hein!


Puis, l'arrivée sur place. Heureusement, mon chum a généreusement accepté de faire le chauffeur, j'étais tellement sur les nerfs, je ne voyais plus où j'allais! Un merci spécial à mon fan club, mes filles, qui m'ont escortée jusqu'à la porte du Salon Urbain de la PDA en me disant sans cesse "T'es trop belle maman!". Ça aide à avoir une certaine assurance!


Ce qui a beaucoup contribué à faire baisser le stress, c'est la rencontre des autres gagnantes, des femmes simples, chaleureuses et sympathiques, elles aussi en dehors de leur zone de confort, qui avaient toutes fait l'effort de se mettre sur leur trente-six pour vivre une soirée à la hauteur de ce qu'on nous promettait. On a été solidaire tout au long de ce rêve éveillé, c'était rassurant de sentir leur présence et de partager leur excitation, incrédulité, enthousiasme, merci à vous toutes! Et un merci spécial à ma belle amie Julie Philippon , blogueuse grâce à qui nous avons gagné le concours; elle a mené son groupe d'une main de maître bienveillant!

Crédit photo TFO **Julie, c'est la belle fille en noir et rouge au milieu

En entrant dans le salon aménagé par TFO, l'équipe à l'origine du concours, la vie des gens riches et célèbres a commencée, on nous accueillait avec une flûte de champagne! C'était parti mon kiki!

Crédit photo Julie Philippon

On nous a ensuite dirigées vers le cocktail dînatoire réservé aux nominés; surréaliste! Circuler à travers les vedettes pour aller se chercher un bouchée de porcelet sauce musquée, c'est disons, "spécial!". Quelques-unes de mes complices ont osé aller vers les stars, qui ont toutes réagi très gentiment,  un peu à ma grande surprise, je dois l'avouer! 

 Crédit photo Julie Philippon





Après ce repas délicieux, mais plutôt frugal (les files d'attente étant trop longues pour se rassasier!!), nous sommes retournées, talons hauts dans les mains pour certaines, à notre salon pour visionner le gala qui allait débuter. 

Crédit photo TFO






Comme nous jouxtions la salle de presse, nous avons eu droit au défilé des lauréats...


 Claude Legault et Martin Matte sont venus souvent!

... qui nous faisaient parfois l'honneur de traverser de notre côté!

Notre sympathique Infoman national!

La magnifique Julie Le Breton, crédit photo Chantal Jasmin
La superbe Macha Grenon qui venait d'échapper son trophée!
Le trop modeste Martin Perrizolo qui s'est excusé d'être juste lui!

Ce fût un moment de détente chic où l'on nous apportait canapés raffinés et macarons à la table. Avec accès à un bar à pop corn de luxe (ça existe!!) et bar tout court! Gâtées les dames! Entrecoupé par la visite des stars, ce segment de la soirée pourrait lui aussi être qualifié de surréaliste! Mais le plus incroyable était à venir, c'est-à-dire notre introduction au party exclusif d'après-gala! Pour reprendre l'expression d'un technicien qui nous a mis dans le secret des dieux, "il y avait de la vedette au pied carré"!!! Partout où on posait les yeux se trouvait une personnalité connue, on ne savait plus où regarder! Très étrange comme sensation de se frayer un chemin entre Guy A Lepage, Stéphane Rousseau, Mc Gilles et Mitsou! Et voilà qu'en sortant des toilettes (oui-oui!), je tombe sur Macha Grenon en grande conversation avec mon amie Mélissa, une autre gagnante. La comédienne me tend la main en me disant son nom et en me demandant le mien! Fine de même la belle Macha! :) Mais le clou de ma soirée, c'est quand Mélissa a couru pour rattraper Claude Legault qui venait de nous dépasser. Toutes les filles étaient au courant que c'était mon préféré, alors n'écoutant que son courage, Mélissa est allée me le chercher!!! J'étais si intimidée que je me suis littéralement cachée derrière une colonne lorsqu'il s'est approché! Mais quand je l'ai vu se pencher la tête pour me saluer, je n'ai pas pu résister! Quel beau souvenir j'ai récolté n'est-ce pas? Merci encore Mélissa!




C'est donc en flottant sur un petit nuage que j'ai quitté cette soirée magique, mais surtout, complètement....SURRÉALISTE!!! Merci encore à TFO d'avoir permis à toutes ces filles "ordinaires" de faire partie du monde des stars le temps d'une soirée inoubliable.