lundi 7 décembre 2015

CE moment dans le mois où...



Ici, j'aborderai un des rares sujets encore tabous de nos jours, pas chic ou glamour du tout, mais qui touche la grande majorité des femmes, du moins pendant une grosse partie de leur vie, je parle des menstruations. Pas "règles" ou "dans le rouge" ou "dans ma semaine" ne-non, le vrai mot! En fait, c'est plus de son inséparable comparse dont je veux t'entretenir, le @#$%?&* de syndrôme pré-menstruel. Celui qui me transforme en Dr. Jekyll et Mr. Hyde presque deux fois par mois maintenant. Car j'avance en âge vois-tu, j'atteindrai le double 4 à la fin de la semaine (aoutch!), j'ai donc le système tout détraqué, mais pas encore en pré-ménopause selon mon doc. Je suis menstruée (encore le vrai mot!) à tous les 20-22 jours, mais pas toujours, certains mois, j'ai un break un peu plus long. Alors je ne sais plus trop quand ça va me tomber dessus, ni à quel point ça m'affectera parce que ce n'est jamais pareil d'une fois à l'autre. Une constante se dessine par contre, c'est que le foutu SPM est de plus en plus intense!!! De montagnes russes du monde des petits, il s'est littéralement transformé en Monstre, les montagnes russes pour grands de La Ronde qui rendent malade... 

En fin de semaine, j'étais dans cette dynamique malsaine de up and down vertigineux: une minute, je pleurais en voyant un bébé à la télé, la minute suivante, je hurlais parce qu'on n'avait pas sorti la bonne boîte de conserve pour les paniers de Noël... Insupportable pour ma famille et pour moi aussi! Car c'est ça que je voudrais faire comprendre à tous ceux (oui, CEUX) qui blaguent avec ça; pensez-vous qu'on aime ça vivre ça? Pensez-vous qu'on fait exprès de se sentir comme ça? Saviez-vous que bon nombre de médecins prescrivent des anti-dépresseurs à certaines femmes à cause d'un SPM trop dévastateur?! C'est pas un caprice ou un manque de contrôle, ok? C'est une fluctuation d'hormones incontrôlable et indépendante de notre volonté qui nous joue sur les émotions et le physique (crampes abdominales de fou, maux de tête, de coeur, jambes lourdes, étourdissements, etc) et qui nous empoisonne la vie bien plus à nous qu'à vous, d'accord?!! Alors les jokes plates et remarques déplacées, gardez-les pour vous bon!

J'étais donc prise dans une tempête émotionnelle épique cette fin de semaine et parce que je suis irrégulière depuis quelques années, je n'ai pas fait le lien avec le SPM tout de suite. Je me demandais ce qui m'arrivait, me disant que ma déprime saisonnière fessait fort cette année et m'en voulant à mort d'avoir perdu patience avec les filles, de m'être engueulée pour rien avec mon chum et d'avoir eu l'air d'une zombie à la fête de mon petit neveu d'amour... Et là, ô miracle, je suis allée à la salle de bain et pour une des premières fois de ma vie, j'étais contente d'être menstruée!!! C'était pour ça ces sautes d'humeur olympiques, je n'étais pas en train de virer folle, youpiiii!

Tu trouveras peut-être que je vais un peu loin dans l'intimité, mais cette chronique, je l'ai écrite en me disant que des femmes s'y reconnaîtront sûrement et que ça leur fera du bien de savoir qu'elles ne sont pas seules à se transformer en créature de l'enfer à chaque mois, terrifiante tout autant pour elles que pour leur entourage. Parler de ça, c'est un tabou qu'il serait temps de faire voler en éclats, tu ne penses pas? Surtout qu'en cette période de déprime, tout ce qui peut nous enlever des raisons de culpabiliser est bienvenue! SPM, je t'haïs, et ma voisine, et ma cousine, et mon amie aussi! Ça le fera pas disparaître, mais ça fait du bien de le dire, gêne-toi pas fille! :)





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