mardi 25 août 2015

Délire économique ou quand le film Le Mirage t'amène à comparer ta vie à une pizza!


Gérald Fillion, animateur de RDI Économie

Je suis allée voir le film Le Mirage, avant la controverse qu'il a suscitée**, mais ce n'est pas de ça dont j'ai envie de vous parler, Ha! J'ai envie de vous parler de classe moyenne!! Pas mal plus plate hein? Parce que c'est ce genre de réflexion qui m'est venue en sortant de la salle de cinéma: à quelle classe économique j'appartiens? Je ne me suis pas du tout identifiée aux personnages du film, qui font clairement partie d'une classe privilégiée. Je serais donc, en principe, membre de la classe moyenne. Mais c'est qui la classe moyenne, à quoi elle correspond??? Je n'arrive pas à répondre à cette question, car je ne sais plus en quoi elle consiste!! 

Quand j’étais petite, ce n'était pas compliqué; tu avais une piscine creusée, tu voyageais en avion ou tu faisais du ski alpin l'hiver, bang, tu étais riche!! Je suis devenue plus nuancée en vieillissant, n'ayez crainte, mais il me semble que les frontières sont plus floues qu'avant, non? 

Je croise souvent des Mercedes ou BMW dans les rues environnantes, presque tous mes voisins ont une piscine ou un spa dans leurs cours, d'immenses roulottes occupent de nombreuses entrées, quand ce ne sont pas motos, bateaux ou autres bidules à moteur. Est-ce que ces gens sont "riches" pour autant? Je n'en sais trop rien! Ces anciens symboles de "luxe" semblent de plus en plus répandus dans ce qui était auparavant considéré comme la classe moyenne. Est-ce cela qu'on appelle la démocratisation de la richesse?? J'ai pourtant l'impression que l'écart riches-pauvres se creuse de plus en plus... Mais je mélange trop de concepts économiques j'imagine, Gérald ne serait pas fier de moi! N'en reste pas moins que je m'interroge sur ma position dans l'échiquier, car je suis loin d'avoir le même train de vie que mon entourage! 

Ces observations à cinq cennes ne tiennent pas compte du facteur endettement, puisqu'il est invisible de la rue. Il en est justement question dans Le Mirage, l'hyper-consommation qui vous étrangle sans que cela ne paraisse, qui finit par vous mener au bord du gouffre. C'est d'ailleurs l'un des plus grands mérites du scénario à mon avis, nous faire réfléchir à notre société de consommation, ses valeurs, ses exagérations et ses dérives. Mais pour en revenir à mes moutons, je ne crois pas que la faillite guette l'ensemble de mon voisinage parce qu'ils ont des piscines! Mon quartier, somme toute ordinaire, est assez représentatif de la majorité de la population je crois.

Alors, dans quelle classe je me situe? Small-medium peut-être?! Comparer son standing de vie à une sorte de pizza, ça, c'est de la vulgarisation économique, n'est-ce pas Gérald?!

**Une controverse est née suite aux interrogations soulevées par une scène particulièrement crue du film. 

lundi 17 août 2015

Prêcher par l'exemple



Schtroumpf grognon, c'est moi! À la lecture de mes derniers billets, ma grande fille s'est exclamée "Ouin ben, maman, tu devrais faire un effort pour être un peu plus hop la vie dans tes prochains textes!" . 1-0 pour elle! C'est vrai que spontanément,  j'ai souvent tendance à voir le verre à moitié vide plutôt que l'inverse. Pessimiste, sceptique, cynique ou juste réaliste? Je ne sais pas trop, mais je me soigne en tout cas! Je me parle, me shake les bottines, me force à regarder le coin de ciel bleu entre deux nuages, m'oblige à garder mes lunettes roses à portée de la main, beaucoup à cause des enfants, je dois l'avouer. 

Quel exemple je veux leur donner, celui d'une ronchonneuse qui voit tout en noir?? Quand on a de l'humain qui pousse sous son toit, on a le devoir de lui faire voir le beau côté de la vie, non? Quitte à ravaler un peu nos critiques, chialages et autres crottes sur le coeur! Car comment leur apprendre à apprécier toutes ces petites choses qui embellissent le quotidien, le rendent plus léger, plus "supportable" si nous-mêmes, on ne s'y applique pas? On appelle ça prêcher par l'exemple. 

Ça ne veut pas dire pour autant qu'il faille se transformer en guimauve!! La capacité d'indignation est, quant à moi, un signe de bonne santé mentale et l'indifférence, l'un de ses plus inquiétants relâchements. Le secret réside dans le dosage, comme toujours! Éviter les extrêmes, trouver l'équilibre. Rester lucide sans devenir acariâtre, adhérer au bonheur sans basculer dans le jovialisme. Savoir ajuster le focus quand il est mis un peu trop du côté obscur de la force, sinon se faire ramener à l'ordre par sa fille! Et se dire que malgré tout, on a peut-être réussi à lui inculquer les bons réflexes si elle réagit de la sorte! Yes, 1 à 1 pour moi! :)