mercredi 14 décembre 2011

Esprit de Noël, es-tu là?

On fait du mieux qu'on peut pour enseigner les valeurs humaines à nos enfants: entraide, partage, compassion, générosité, gratitude,... surtout en ce temps de l'année. On les encourage à choisir des denrées non-périssables pour garnir les paniers de Noël de l'école, à donner des jouets qu'ils n'utilisent plus dans l'arbre à cadeaux du Père Noël pour les enfants défavorisés, à penser au présent qu'ils pourraient offrir à leur prof. ou à la carte qu'ils pourraient dessiner pour leur chauffeur d'autobus afin de les remercier de leur bienveillance, etc, etc. Mais, une fois le sac de denrées déposé dans la boîte, une fois le jouet laissé au creux de l'arbre, une fois la liste cochée vis-à-vis le nom du prof. et celui du chauffeur, que reste-t-il de ces belles valeurs qu'on tente de leur transmettre? Comprennent-ils vraiment la portée de ces gestes, ou une fois que le geste est posé, c'est fini, comme une enfilade de petites corvées plaisantes à faire, sans plus. Comment ne pas perdre de vue l'intention première qui se cache derrière tout ça? Je ne sais pas trop...

Quand j'ai demandé à mes filles de faire un choix parmi leur montagne (il faut bien le dire!!) de jouets pour en offrir aux plus démunis, ça n'a pas été facile!! Pourtant, nous insistons sur l'importance du partage depuis qu'elles sont nées!! «Pas celui-là maman, même si je ne joue plus avec, c'est grand-maman qui me l'a donné! Celui-là non plus, je l'aime trop encore». Bon, on recommence à expliquer ce qu'est la pauvreté, qu'il n'y en a pas seulement dans les pays du Tiers-monde, mais aussi juste à côté de chez nous, peut-être même dans l'école qu'elles fréquentent. Oui, ça existe les filles, des enfants qui ne recevront rien à Noël... Elles deviennent un peu plus conciliantes, mais la poupée de grand-maman restera dans la chambre... 

L'an prochain, plutôt que d'aller porter les jouets dans le guilleret arbre du Père Noël, on pourrait se rendre directement au comptoir d'entraide, ça changera peut-être un peu leur vision des choses... 

Mais un enfant reste un enfant: «Je ne sais pas quoi acheter à mon prof., elle est trop sévère!» ou «Maman, est-ce que je peux manger un biscuit qui est dans le sac des paniers de Noël ?». Ça aussi, ça fait partie de la beauté de la vie!!


PS: Parlant de valeurs humaines, allez donc jeter un coup d'oeil sur ce petit bijou de film:   Oncle Bob à l'hôpital     À regarder avec ses enfants!!

lundi 14 novembre 2011

Lâche pas ma grande!

Un samedi matin pluvieux, où même le café n'a pas réussi à m'égayer les neurones, je ronchonne contre tout pendant que je me prépare à accompagner ma grande fille à son cours de natation. Comme elle a l'oreille très fine la lapine, elle me propose d'y aller toute seule (la piscine est à trois coins de rue). Je ravale alors mon air de boeuf et je lui réponds que je tiens à y aller avec elle, même si ça ne paraît pas trop! On quitte donc la maison ensemble sous nos parapluies rouge et noir (devinez qui a le noir?!) et même si je n'affiche pas mon air le plus radieux, je suis contente d'être là, avec elle, pour elle.

Ce sentiment me revient encore plus fort lorsque je constate, une fois assise au bord de la piscine, que je suis un des seuls parents présents pour le cours des grands, alors que du côté des petits, ça déborde de mamans-papas-grand-mères-et-grands-pères qui encouragent de frétillants poupons. Chaque bébé a tout un fan club pour le supporter, tandis que les grands, eux, doivent pas mal s'encourager tout seul. Je sais bien que cette «autonomie» fait partie de l'évolution «normale» d'un enfant, je sais bien aussi qu'un petit bébé est une source intarissable d'émerveillement, mais de voir autant d'enthousiasme d'un bord et presque rien de l'autre, ça me désole. Pourquoi perd-on cette belle ardeur à soutenir, motiver, féliciter nos enfants lorsqu'ils grandissent? Pourtant, chaque grand a commencé par être un petit lui aussi, qu'on a embrassé et applaudit à chaque petit pas accompli. 

Alors, tant pis si on me trouve trop intense, voire fatigante; quand ma grande fait ses longueurs, je ne me gêne pas de lui crier «Lâche pas cocotte, t'es capable!!». Pour être bien sûre qu'elle comprenne que je suis là, avec elle et pour elle, encore et toujours, malgré les yeux collés et les dix ans bien sonnés!








vendredi 23 septembre 2011

Paradoxes

-Mercredi soir, 22h. Je baille aux corneilles depuis une heure, bien calée dans mon vieux divan tout mou, en me disant à toutes les cinq minutes que je devrais monter me coucher plutôt que de somnoler devant la télé. Et là, au lieu d'éteindre le diabolique appareil pour enfin aller m'étendre dans mon lit, je pitonne une ultime fois, tombe sur une méga-kétainerie du poste V et... JE L'ÉCOUTE!!! POURQUOI??? 

-Hier après-midi, je soupire d'ennui en pensant à mes deux filles à l'école. Pour faire passer le temps un peu plus vite en attendant leur retour, je prépare un gâteau au chocolat en imaginant déjà leurs réactions quand elles rentreront. J'accueille ma plus jeune à sa sortie de l'autobus; à peine a-t-elle mis un pied dans la maison qu'elle s'exclame «Mmmm, ça sent bon!». Sourire. Comme il pleut et que je ne me souviens plus si sa grande soeur qui rentre à pieds a pris un parapluie, je lui demande de m'attendre deux minutes, le temps que j'aille à sa rencontre lui en apporter un. Je n'ai pas le temps de faire dix pas que voilà la petite qui me rejoint à la belle course, en robe rose pâle, derrière laquelle splashe allègrement la bouette que soulèvent ses espadrilles à chaque enjambée... Au lieu d'en rire comme mon coeur me chuchote de le faire, je me fâche et gâche tout l'effet réconfortant du gâteau au chocolat que j'avais pourtant bien hâte de partager avec mes cocottes. POURQUOI?

-Toute la semaine, j'ai eu envie d'ouvrir une parenthèse dans le flot continu du quotidien, le temps de créer un petit quelque chose de personnel, de me retrouver MOI, dans MA bulle, avec mes crayons, mes cahiers, mes désirs et mes projets. Mais à chaque fois que j'y pensais, au lieu de prendre mes crayons, je prenais le tuyau de l'aspirateur, la brosse à toilette ou le savon à lessive. Au lieu de prendre mes cahiers, je prenais mon livre de recettes, ma liste de choses à faire ou mon agenda familial. Au lieu de m'occuper de MES «affaires», je m'occupais de celles des autres... POURQUOI???

Pourquoi on veut une chose et on en fait une autre? Pourquoi on dit quelque chose et on fait le contraire? Quel sorte de court-circuit se produit-il dans notre caboche pour nous embrouiller à ce point les neurones?? Dommage que les mécaniciens du cerveau n'existent pas, il me semble que je serais due pour un bon tune up!!


jeudi 8 septembre 2011

Fête de famille

Vendredi dernier, nous avons plié bagage et pris la route en direction du Lac St-Jean afin de prendre part à un GRAND rassemblement familial qui a lieu tous les deux ans lors de la longue fin de semaine de la fête du travail. Ceux qui me connaissent bien ne seront pas surpris de lire que la perspective de passer trois jours entouré de dizaines de personnes que je connais à peine ne m'enchantait pas trop, je dirais même pas du tout. 

Déjà ado., je redoutais ces grandes fêtes de famille pleine de nouveaux chums, de mères de belles-soeurs ou d'amis de cousins que je voyais pour la première fois et qui pourtant, se permettaient de prendre ma place à table. Je n'étais pas à l'aise dans tout ce brouhaha où les gens se parlaient sans avoir rien à se dire, j'allais même me réfugier dans le sous-sol pour retrouver un peu de tranquillité en attendant que la maison se vide... 

Plutôt sauvage la fille, c'est vrai. La maturité aidant, ça c'est un peu amélioré en vieillissant, mais je garde encore aujourd'hui cette réserve qui me fait soupirer à l'annonce d'un gros party. Remarquez, quand les invités me sont familiers, y'en n'a pas de problème! Mais si vous me mettez au milieu d'un groupe où la phrase la plus longue que j'ai échangée avec la plupart des convives est «Bonne année!», là, ça se corse! Je n'ai pas le sujet de conversation facile, contrairement à mon chum qui réussit à parler de tout avec tout le monde (je l'admire tellement pour ça!!). Alors je me retire un peu dans mes quartiers et j'observe ce qui se passe autour, en espérant presque qu'on me demande d'aller faire des commissions!! 

J'étais dans cet état d'esprit samedi lorsque l'heure du souper a sonné. Et là, quelque chose d'un peu spécial s'est produit: tous se sont mis à la tâche. Des tantes à la préparation des tables, des cousins-cousines au service du repas, des oncles et belles-soeurs au lavage de vaisselle, etc. C'était beau à voir cette espèce de solidarité familiale et d'entraide inter-générationnelle, presque touchant, et c'était surtout terriblement sympathique! Je n'ai donc pas hésité à prendre l'essuie-vaisselle pour faire ma part et ainsi délaisser le bord de la piste pour entrer dans la danse. 

Bonne décision! De taquiner le vieux mon oncle sur sa façon un peu douteuse de laver les fourchettes, ça fait oublier les malaises, ça crée même une sorte de complicité qui fait que quand vient le moment du départ, on s'embrasse un peu plus longuement qu'à l'habitude en se disant sincèrement qu'on a passé un bon moment ensemble. La prochaine fois qu'on m'invite à un grosse fête de famille, je débarque avec mon linge à vaisselle sous le bras, c'est sûr!!

jeudi 1 septembre 2011

Tempête dans un verre d'eau (et je ne parle pas d'Irène...)

Ce matin, quand le réveil a sonné, je ne me suis pas levé d'un bond comme s'il y avait feu en la demeure. Non, j'étais même plutôt calme, assez en fait pour me permettre de refermer les yeux quelques minutes encore. Après tout, la glace était cassée; la rentrée avait eu lieu hier, ramenant avec elle routine du matin, préparation des lunchs et départ calculé. Bilan: personne de mort! J'appréhendais un peu ce moment vu les vacances très «smooth» qu'on venait de vivre, mais finalement, toute la maisonnée a repris le rythme scolaire assez facilement. D'où l'absence de stress au lever ce matin. 

ERREUR!! Une mère relativement expérimentée comme moi (ma plus vieille a dix ans) devrait savoir qu'avec des enfants, on ne peut pas présumer que ça va bien aller aujourd'hui parce que ça s'est bien passé hier, franchement! Pourtant, ça avait bien commencé: tout le monde debout à l'heure, ça déjeune pendant que je prépare les lunchs, on jette un oeil sur la météo du jour, il fera assez chaud pour mettre les pantalons capri prévus la veille. Ça monte se laver les dents et s'habiller, je mets la touche finale aux collations et là, j'entends ma plus jeune crier du haut des escaliers «Maman, mon pantalon est trop petit!». «Ça se peut pas!» m'empressai-je de lui répondre en me précipitant là-haut. Elle me fait alors la démonstration qu'elle a raison en tentant de s'asseoir en indien; ça craque sur les genoux, misère... Pouvez-vous croire que c'est le seul pantalon que je ne lui ai pas essayé avant le retour à l'école?! Comme c'est un pantalon un peu chic, elle ne l'a pas porté de l'été et comme il lui faisait encore au mois de juin, j'étais sûre que ce serait toujours le cas... Deuxième erreur de débutante!! 

Me voilà donc, à quelques minutes du départ, en train de littéralement vider la commode à la recherche d'un morceau de rechange. C'est que, voyez-vous, toute la garde-robe d'automne de ma fille est prête, mais côté linge d'été, c'est plutôt mince, je dirais même presque inexistant! Les quelques vêtements qui lui font encore ont l'air de ce qu'ont l'air des vêtements portés par un enfant un été durant: pour rester polie, utilisons le mot «défraîchis». Et essayez donc d'acheter un t-shirt à ce temps-ci de l'année... Bref, elle n'a plus grand chose à se mettre sur le dos si le thermomètre grimpe trop, d'où la tornade dans la penderie ce matin... Elle est finalement partie en chandail à manches courtes rose pâle et pantalon noir en coton épais avec motifs foncés en paillettes... et elle était super belle pareil! Non mais on s'en fait-tu pour rien des fois...


vendredi 12 août 2011

Savoir regarder

Non, cette photo n'a pas été prise lors d'un voyage dans le Sud...


mais bien au bord du Lac St-Jean! Très joli n'est-ce pas? Dans mes yeux en tout cas, ce petit voilier se balançant entre deux nuances de bleu a tout de suite fait sensation. Je me suis empressée de le pointer à mes filles qui se sont exclamées: «Honnn, c'est beau!». Et j'étais heureuse de les entendre dire ça, car la faculté de «savoir regarder» n'est pas donné à tout le monde... Je me souviens d'une ancienne belle-mère qui ne comprenait pas ce qu'il y avait d'intéressant à faire le tour de la Gaspésie; «Trop long pour ce qu'il y a à voir» disait-elle. Le poil m'en dressait sur les bras, surtout quand elle rajoutait «Moi, je préfère aller à Québec, là au moins, il y a de beaux centres d'achats...». Misère...

C'est justement grâce à la Gaspésie que j'ai appris à savoir regarder ce qui se déployait tout autour de moi. À cette époque, il n'y avait pas de DVD portatif ou de Nintendo DS pour divertir la petite passagère que j'étais. Alors, tout au long des dix heures de route que durait le trajet, mes parents m'apprenaient à apprécier ce qui défilait sous mes yeux, du plus anodin au plus spectaculaire: fleurs sauvages, montagnes majestueuses, bornes-fontaines peinturlurées en personnages de dessins animés, phares se dressant à l'horizon, voiles de la mariée mouillant les falaises, maisons anciennes et vieux autobus transformés en stand à patates frites, tout y passait, à mon plus grand bonheur. Ainsi, je ne me suis jamais ennuyée lorsque, à chaque été, nous reprenions la route vers la péninsule ou d'autres coins du Québec que mes parents prenaient plaisir à nous faire découvrir.

Depuis qu'elles sont toutes petites, j'essaie d'inculquer cette façon de voir le monde à mes filles, en attirant leur attention sur la couleur du ciel ou sur le lis en fleur de la voisine... De les entendre s'exclamer «Honnn, c'est beau!» à la vue du petit voilier, ça m'a gonflé le coeur de fierté! J'ai réussi, youpi!

vendredi 5 août 2011

Digne de Mère indigne

J'ai un mal de tête tenace qui me tiraille les tempes depuis deux heures. Mon pot de Tylénol est vide. Voyant mon air hagard devant mon plat de tortellinis, mon chum se propose d'aller m'en chercher à la pharmacie. Ouiiiii! Et justement, la grande a besoin d'une nouvelle brosse à dents, elle pourrait t'accompagner pour aller la choisir et la puce achève son tube de pâte à dents, amène-la donc avec toi aussi et, tant qu'à y être, je te fais une petite liste de ce qui manque, quatre-cinq affaires, plus les Tylénol et les achats des filles... prenez votre temps là, BYE!

AAAAHHH! LA PAIX!!! Juste le frrrrr du ventilateur en bruit de fond, c'est tout. Pas de tiraillage, pas d'ostinage ni de chialage, pas de compte-rendu des derniers ennuis mécaniques ou du nouveau compte Visa qui explose, RIEN, pour les vingts prochaines minutes, peut-être vingt-cinq s'il y a un peu de monde à la caisse. Croisons les doigts et savourons l'instant...

mardi 12 juillet 2011

Diaporama

Dans le diaporama qui défile sur mon écran d'ordinateur, une photo de mes filles m'accroche l'oeil: la plus petite encore en couche, la plus grande qui a toujours ses dents de bébé. C'était il y a environ quatre ans, une éternité dans la vie d'un enfant, hier dans la mienne. Petite bouffée de nostalgie qui dure quelques secondes, le temps qu'une autre photo s'affiche. Un papa qui fait des pitreries, un grand-père qui construit un abri pour le tracteur, des nouveaux mariés qui s'embrassent, le baptême d'une filleule, la Tour Eiffel, un câlin à grand-maman, Noël, la St-Valentin, une tonne d'anniversaires et mille photos d'enfants qui rient, qui dansent, qui dorment, qui découvrent et qui grandissent sans cesse... 

J'aime bien ces diaporamas version moderne (on est loin du carrousel et de l'écran blanc qu'on déployait au sous-sol cérémonieusement!) parce qu'ils nous permettent d'avoir à portée de regard tous ces petits et grands moments de bonheur qui jalonnent notre vie, un condensé de beaux souvenirs qui nous rappellent à quel point il y en a eu de ces instants où nous étions heureux, fabuleusement heureux. Et ce qu'il y a de merveilleux avec cette enfilade d'images de nos joies passées, c'est qu'on est à un clic ou deux de la remettre à jour encore et encore, au fil des rires et des sourires qui remplissent nos simples lundis matins ou nos somptueux samedis soirs. 

On oublie souvent que notre vie regorge de ces moments précieux, merci au diaporama de nous les remettre sous les yeux!

jeudi 7 juillet 2011

Mad Men, crazy woman!!!

Don Draper, personnage central de la série Mad Men diffusée à Télé-Québec le mercredi à 20h.
Entendons-nous: je déteste la cigarette, les machos m'horripilent, la condition des femmes dans les années cinquante (l'époque dans laquelle est campée la série) me fait dresser les cheveux sur la tête, j'aime mon chum et le trouve encore séduisant, mais lui, LUI, Ah la la!! Amenez-en des robes à crinoline et de la boucane!! Entre deux chicanes de fillettes qui se tirent la couette, une mère a bien le droit de rêver...

mercredi 29 juin 2011

Changement de ton.

J'avais préparé un petit billet rigolo, qui relatait mon impression de n'être plus dans le coup lorsque mes enfants me parlent du dernier «blockbuster» à la mode ou du nouveau méga-centre de multi-divertissement interactif super hot! Que les noms du nouveau manège à la Ronde ou de la super glissade au parc aquatique de Saint-Machin me sont totalement inconnus, que je n'ai aucune idée de qui trône au sommet de la Hit liste (la nouvelle façon de dire «palmarès», soupir...) de Radio-NRJ et que je suis absolument incapable d'identifier quelles sont les sonneries de cellulaire les plus populaires, c'est vous dire à quel point je suis out! Que cette sensation d'être dépassée me tracasse un peu, mais que les grands éclats de rires de mes filles qui s'amusent avec notre vieux jeu de hockey sur table ou notre arrosoir «arc-en-ciel» dans la cour m'apaisent et me rassurent. Après tout, peu importe les modes, le plaisir est dans la tête de celui qui décide d'en avoir ou pas!

Voilà de quoi je vous entretenais dans ma dernière chronique, que je souhaitais légère comme une brise d'été. Je songeais également à y raconter cette première journée de vacances en solo avec mes filles, où on a finalement pu profiter du beau temps après deux longues heures de préparatifs... Sors la barboteuse, gonfle la barboteuse, rempli la barboteuse, réchauffe la barboteuse avec des bouilloires d'eau brûlante (dans l'eau glacée qui sort du boyau, ça paraît à peine!), installe la balancelle, installe le patio (comme je n'ai pas de cabanon, c'est mon sous-sol qui me sert de remise à jardin), mets de la crème solaire, prépare la collation, oups, on a oublié les jouets d'eau, retourne dans le sous-sol, ETC!!! Bref, au bout de 800 allers-retours cour-maison, j'ai pu enfin m'asseoir pour me détendre au soleil... un gros cinq minutes puisque midi venait de sonner: «J'ai faim maman, qu'est-ce qu'on mange?» Et dire qu'on appelle ça des vacances...!

C'est sur ce ton que je pensais rédiger mon premier texte estival, mais quand ma puce m'a demandé hier de quitter le parc parce qu'elle ne se sentait pas bien, quand j'ai constaté en rentrant à la maison qu'elle recommençait à faire de la fièvre après dix jours d'antibiotiques pour soigner une amygdalite à streptocoque, quand je me suis assise dans la salle d'attente de la clinique médicale ce matin, une main sur le front de ma petite et l'autre qui tient un livre d'histoires pour faire oublier le mal, j'ai brusquement changé de ton. 

Ça, c'était il y a quatre heures. Maintenant, ma puce va un peu mieux, son nouvel antibiotique et ses «p'tits lénols» comme elle le dit si bien y étant sans doute pour quelque chose. Elle va mieux et moi, je respire mieux. Je retrouve donc tranquillement cette envie de faire plus léger, malgré la lourdeur du ciel menaçant, car la lourdeur qui me pesait sur le coeur, elle, est disparue. Merci la vie, et bon été!

mardi 21 juin 2011

Se relayer pour la vie

Sentier lumineux

Vendredi et samedi derniers, j'ai vécu l'une des plus belles expériences de ma vie: j'ai participé au Relais pour la vie, une grande marche de nuit organisée par la Société canadienne du cancer afin d'amasser des fonds pour la recherche sur tous les types de cancer. On m'avait glissé à l'oreille que je vivrais là des moments inoubliables, on ne m'avait pas menti. Dans notre société moderne où le «Je» prime bien souvent sur le «nous», de se sentir au coeur d'un élan de solidarité et de compassion aussi immense (1900 marcheurs, près de 560 000$ récoltés), de le vivre de l'intérieur, d'y prendre part avec parents et amies formant une équipe soudée et complice, c'est plus qu'une expérience unique, ça devient presqu'un privilège! Privilégiée de vivre cette magnifique aventure humaine, privilégiée d'être si bien entourée, privilégiée d'être supportée et encouragée, mais également, réaliser qu'être en santé, c'est aussi être privilégiée.

Nous nous sommes faits mal aux mains à force d'applaudir les femmes et les hommes, les garçons et les filles qui ont pris part au Tour des Survivants. Des larmes ont coulé, des sourires sont apparus, un beau mélange d'émotions devant ces courageux combattants et fiers vainqueurs. Et lorsqu'à la nuit tombée, le sentier de luminaires s'est mis à briller, toutes ces petites flammes allumées à la mémoire ou en l'honneur de proches touchés par la maladie ont fait vibrer nos coeurs à l'unisson. Un bel hommage tout en lumière qui a guidé nos pas tout au long de cette nuit magique.

En terminant, j'ai envie de vous dire: Impliquez-vous, toutes les causes sont bonnes! Donnez de votre temps, de votre amour, de votre énergie! Allez-y, franchissez le pas qui sépare votre petit monde du reste de l'humanité! C'est sans doute l'une des plus belles façons de se sentir incroyablement en vie!

jeudi 16 juin 2011

Effervescence

Mon pavot est tellement en effervescence qu'il fait pousser des fleurs deux couleurs!


Ma vie fait des bulles ces jours-ci, en pleine effervescence! Toutes sortes d'occupations et de préoccupations me mettent de la pression sur le bouchon, mais au lieu d'attendre qu'il explose avec tous les débordements que ça suppose, je l'ai juste enlevé! Plus de bouchon! Les petites bulles peuvent ainsi remonter à la surface et éclater une à une sans que rien ne renverse. 

À force de répéter «Une chose à la fois» à mes enfants, je pense que je commence à comprendre le principe! Il était temps, à presque quarante ans!


vendredi 10 juin 2011

Le fil zigzague...

-On loue beaucoup les vertus des petits bonheurs par les temps qui courent. Eh bien, j'en ai un tout-petit à vous proposer, beau, bon et vraiment pas cher : le popsicle aux bananes! J'ai renoué dernièrement avec cette friandise de mon enfance et à ma grande surprise, ça goûtait pareil comme quand j'étais petite!! Même couleur, même saveur, même format double qu'on peut facilement cassé pour partager et presque même prix qu'il y a trente ans!! Vous en connaissez beaucoup, vous, des produits qui répondent à tous ces critères de qualité pour moins d'un dollar?! Alors, courez au dépanneur vous acheter du bonheur! 

-Vous savez, LE jouet que votre enfant a entouré dans le catalogue de Noël deux minutes après l'avoir reçu, celui qui fait partie de toutes les conversations contenant le mot cadeau, fête et autres variations sur un même thème, celui qu'on trouve bien trop cher mais pour lequel on consent à sacrifier la nouvelle paire de bottes parce qu'on veut voir danser des étoiles dans ses yeux, CE jouet-là, je l'ai vendu pour une poignée de pinottes dans une vente de garage à une dame qui rechignait sur le prix... Vive les popsicles aux bananes!

-J'appelle à l'école ce matin pour signaler l'absence de mes deux filles, on me demande d'en expliquer la raison, alors je m'exécute: «la plus petite a mal au coeur (c'est ce qu'elle m'a dit d'un air piteux après avoir englouti un énorme bol de céréales au miel et aux noix...) et la plus grande à un oeil enflé» (c'est vrai, mais en quoi ça l'empêche d'aller à l'école???). Heureusement que j'ai parlé à un répondeur, sinon, je pense que la secrétaire m'aurait entendu sourire!! Au fait, je me demande si elle aime les popsicles aux bananes...:)

mardi 7 juin 2011

Parce que les paroles s'envolent...

Une douce pensée, un p'tit bonjour, des mots d'amour, une invitation à partager un thé glacé, un merci bien senti, pourquoi ne pas prendre le temps de rédiger tout ça dans une jolie carte qu'on offre ou qu'on poste (peut-être pas ces jours-ci!) à cette amie dont on s'ennuie, à cette tante qui vit toute seule dans sa grande maison, à notre amoureux qu'on prend un peu pour acquis, à cette merveilleuse prof. que notre enfant quittera bientôt,... Déposés dans une belle carte, on dirait que nos mots prennent une autre dimension, deviennent un peu plus grands que nature. 

Alors si le coeur vous en dit, laissez-vous tenter par ceci. Pas mal plus inspirant que les cartes de pharmacie, je vous le garantis!:)

Bonne écriture!

vendredi 3 juin 2011

Leçons enfantines.

Hier, j'ai vécu une expérience assez intense: j'ai été parent-accompagnateur pour la sortie de fin d'année des classes de maternelle qui avait lieu au musée des enfants de Laval. Si vous n'êtes pas familier avec l'endroit, disons que centre récréatif serait plus approprié que musée pour décrire l'endroit. Sur deux étages, on propose différentes stations aux enfants reproduisant les lieux de travail de différents métiers particulièrement populaires auprès des petits. Et ici, le mot d'ordre est: liberté!! Pas d'animation structurée, mis à part les quelques spectacles improvisés où sont conviés les enfants via un interphone. 

Je vous laisse donc imaginer la scène lorsqu'après avoir écouté sagement les règles de sécurité, les élèves ont eu le feu vert pour «explorer» le musée... Wahou!! Décoiffant et déstabilisant!! J'en avais sept sous ma responsabilité, dont six (ma fille était dans mon groupe) que je connaissais à peine et dont je balbutiais le prénom!! Et là, il fallait que je les «surveille» dans ce tourbillon incessant d'enfants qui courent partout et qui veulent tout voir, tout faire, tout essayer, tout de suite, tous en même temps!! Mission impossible!! J'en rassemblais trois autour de moi et le temps que je me tourne la tête pour chercher les quatre autres du regard, il y en avait deux qui étaient déjà repartis à l'aventure! J'en avais le tournis!! 

Comment allais-je y arriver?? On m'avait «confié» ces enfants, je ne pouvais pas les laisser aller n'importe où, n'importe comment! Il fallait que je trouve un moyen efficace de les encadrer sans les restreindre, et vite! Quoi faire, misère? J'étais à deux cheveux de paniquer lorsqu'en les voyant tellement excités ET tellement heureux, une lumière s'est allumée dans ma tête, comme une sorte d'enseigne clignotante qui disait: LÂCHE PRISE! Cette fameuse formule qu'on entend partout ces temps-ci, qu'on nous sert à toutes les sauces pour «guérir» de tous les maux, eh bien c'est cette petite phrase un peu galvaudée qui m'a sauvée hier. Parce que j'en ai saisi pleinement le sens: accepter de ne pas être en parfait contrôle de la situation, laisser tomber les mécanismes de «défense», faire confiance, se laisser porter par la vague et sourire!  Car oui, j'ai eu du fun dans ce joyeux chaos où j'ai réussi à garder un oeil sur chacun de mes petits coéquipiers sans avoir besoin de les suivre à la trace. Mais je mentirais si je disais que je ne poussais pas un soupir de soulagement quand je les voyais s'asseoir l'un après l'autre pour assister aux spectacles; «Fiou, ils sont tous sains et saufs!» :)

Sans blague, les enfants sont parfois bien essoufflants, mais à les voir tellement enthousiastes et vibrants dans des moments comme ceux-là, je me dis qu'ils en ont autant à m'apprendre sur l'art du lâcher prise ou sur comment vivre le moment présent que tous ces bouquins qu'on me vend à grands prix!!




mardi 31 mai 2011

Le fil cassé.

Hier soir, alors que je finissais de nettoyer le comptoir dans le silence de la maison à moitié endormie (la petite ronflait, mais la grande «insomniait»), la sonnerie du téléphone a retenti à une heure où habituellement on ne l'entend plus. Au bout du fil, c'était mon beau-frère qui demandait à parler à mon chum; il avait une «nouvelle» à lui apprendre. Comme celui-ci était sorti faire des courses, je me suis permise de l'interroger sur la nouvelle en question. Quand il m'a dit qu'elle était mauvaise, je n'étais pas surprise, mais tout de même en alerte. Il a enchaîné en m'annonçant le décès d'un ami de jeunesse avec lequel mon chum avait justement repris contact dernièrement. Un accident de ferme terrible. Une femme et une petite fille d'un an dans le deuil. Ouf. 

Je ne connaissais pas cet ami, mais ça m'a quand même bouleversé, encore plus quand j'ai dû mettre mon chum au courant à son retour. Les larmes me chamboulent toujours le coeur, mais les larmes de gars, peut-être un peu plus que les autres. Après des échanges effrénés avec de vieux copains sur Facebook, mon chum est finalement allé se coucher, la tête pleine de souvenirs et de soupirs. Je l'ai regardé quelques instants papillonner des yeux dans la pénombre, comme s'il cherchait des réponses. Malheureusement, il n'y en a pas. 

La vie ne tient qu'à un fil... J'ai le mien, le fil d'Ariane, vous avez le vôtre, tout le monde a le sien. Celui de Pierre s'est cassé ce dimanche, trop sec, trop vite. Des événements comme ceux-là nous font réaliser à quel point tout ça est fragile... Alors, profitons donc du fait que notre fil est encore bien solide pour rire, aimer, partager, créer, s'émerveiller, bécoter, câliner, rêver, espérer,... pour VIVRE de tout notre coeur et de toute notre âme!! C'est sans doute le plus beau pied de nez qu'on puisse faire à la cruelle faucheuse.

lundi 30 mai 2011

Une muse en manque!!

Vendredi soir, dans la voiture, les filles dorment après une folle journée, mon chum conduit un oeil ouvert, un oeil fermé et moi, je farfouille dans le sac de jouets pour trouver un petit cahier dans lequel griffonner ce que m'inspire la chanson de Fred Pellerin qui transforme notre véhicule en cocon. Il fait presque noir, je force un peu mes yeux pour arriver à gribouiller quelques traits mal assurés avec un stylo Bic. Le résultat n'est pas génial, mais je m'en fous, j'avais besoin de créer un petit quelque chose, peu importe quoi, il fallait que ça sorte!! 

Toutes sortes d'occupations et d'obligations m'ont tenu loin de ma bulle créatrice ces derniers temps et là, je sentais comme une urgence de m'exprimer même si le contexte ne s'y prêtait pas. Alors j'ai pris les moyens du bord et j'ai barbouillé quelques minutes dans la pénombre et les soubresauts de la route et ÇA M'A FAIT DU BIEN! Juste ça, tout bête et tout simple, ça m'a apaisé. Maintenant, je comprends mieux M quand elle parle de "trousse de survie" à traîner partout avec nous. Il faudrait peut-être que je songe à changer de sacoche! :)