mercredi 10 décembre 2014

J'aurai 43 ans demain.

J'aurai 43 ans demain. C'est vieux je trouve. Pour moi, pas pour les autres! Le passage du temps nous apparaît toujours plus facile pour les autres: "Ben voyons, c'est juste un chiffre, tu ne fais pas ton âge!". Ces commentaires un peu clichés, je les dis sincèrement quand une personne que j'aime se désole de voir une bougie de plus sur son gâteau. Je suis plus dure envers moi quand je regarde les rides qui envahissent mon visage. Je ne suis peut-être pas "vieille", mais je suis de plus en plus vieille en tous cas, et ça n'ira pas en s'améliorant!! Mais ça ne me rend pas malheureuse, c'est juste un constat, plate.

J'aurai 43 ans demain. Où j'en suis dans ma vie? Pas très loin, une poussière dans l'univers. Je n'ai pas accompli de grandes choses, que des petites, si petites que bien souvent, elles ne comptent pas. Toutes ces petites choses du quotidien, ces milles petits gestes répétitifs qui font tourner la roue, toutes ces petites attentions devenues des rituels, cette présence de tous les instants, ces regards bienveillants, ces encouragements, cette écoute,  cet amour avec un grand A... Rien de monnayable, rien qui attire l'admiration, c'est plutôt le contraire parfois: "Mais tu ne fais rien toi?" Aoutch, l'effet d'un uppercut sur l'estime de soi...  Peut-être que je ne fais rien, si s'occuper de ceux qu'on aime à temps plein, c'est ne rien faire. Mais bon, j'essaie de l'assumer de plus en plus, de ne pas en être gênée de ce rien. Quand je regarde les deux magnifiques êtres humains que j'ai aidé à construire, je me dis que mon "rien" en valait la peine. Et quand on me dit que mes filles sont spéciales, merveilleuses, uniques, je le prends un peu comme ce salaire que je n'ai pas et qui fait que socialement parlant, je n'existe pas. 

Mais ceux qui me connaissent savent bien que je suis loin d'être invisible, fragile et sans substance, moi la première! Je ne m'apitoie pas sur mon sort puisque je l'ai choisi. Je suis une mère à la maison et oui, mes enfants sont rendus grands, mais je ne fais pas RIEN, je ne suis pas RIEN!!! Comme nous avons le préjugé facile... Demain, j'aurai 43 ans, je me trouve vieille, mais quand même belle malgré les plis! Et intelligente, et sensible, et généreuse, et toutes ces qualités de coeur et d'âme qui ne comptent pas sur un CV et qui n'ont rien de spectaculaires, celles qu'on apprend simplement à l'école de la vie. Une bien petite vie, mais c'est la mienne et je l'aime. Pas tout le temps, mais le plus souvent possible.

Bonne fête vieille branche!

mercredi 10 septembre 2014

La créativité pour se libérer.


Vous savez, les journées où on a l’impression d’avoir un poids sur le cœur, où on se sent triste pour tout et pour rien? Où on a l’impression que rien ne pourrait nous consoler, l’impression d’être engluée et figée sur place? On se sent impuissante face à notre peine, ce qui décuple cette sensation de pesanteur au cœur. SPM, mauvaise nouvelle, chagrin, déception, peu importe la raison, on n’est pas bien et on voudrait que ça cesse, mais on ne sait pas trop comment faire pour y arriver?


J’ai vécu l’une de ses journées la semaine dernière. Une journée passée avec le « motton », que même les larmes n’ont pas réussi à chasser. Et je vous jure qu’aller chercher sa fille à l’école avec ce maudine de motton pris en travers de la gorge, c’est pas super comme expérience! Surtout quand elle vous demande « Ça va maman? » et que vous vous efforcez de répondre « Oui oui! » sans que rien ne paraisse… J’avais bien hâte d’arriver à la maison pour faire diversion (jamais été aussi impatiente de vider la laveuse!). Mais j’avais beau essayer très fort en occupant mes mains de mille petites tâches « automatiques », mon cœur restait lourd. Je ne voulais pas faire « subir » ça à ma fille, alors, sans trop réfléchir, je suis aller chercher mon cahier d’artiste, la boîte de vieux Prismacolor et je me suis installée à table pour dessiner, juste dessiner. Je l’ai invitée à se joindre à moi si elle en avait envie, ce qu’elle a fait sans me poser de questions, comme si elle sentait que ce n’était pas le moment d’enquêter…


Et on s’est mise à dessiner au gré de l’inspiration, elle cherchant un peu plus que moi quoi faire car moi, j’y allais spontanément. Ça a donné un résultat surprenant, tout en douceur. Un dessin plein de calme et de zenitude. Et ça m’a fait du BIEN! Parti le motton, sans même que je m’en aperçoive, sans rien forcer, parti dans les couleurs et les coups de crayon. Je ne vous dis pas que j’étais rayonnante de bonheur après cette pause créative, mais je me sentais plus légère, apaisée, capable de regarder ma fille dans les yeux sans avoir envie de pleurer! ;-) Je me sentais libérée (délivrééééeeee, ha! ha!) et ce, grâce à la créativité pratiquée en toute simplicité, sans attente de résultat, directement branchée sur le cœur. Je vais tenter de m’en souvenir la prochaine fois que j’aurai le motton…


mardi 10 juin 2014

Besoin d'encouragements?

Je vous en donne! Des brouettes entières! Tapes sur l'épaule, applaudissements, pouces en l'air, Go! Go! Go!, bisous à la volée, tout ce que vous voudrez pour vous donner le petit boost de confiance ou d'énergie qu'il vous manque pour affronter ce qui vous angoisse, vous répugne, vous tente pas, vous met mal à l'aise, vous stresse, vous fait peur,... Des tonnes d'encouragements, de toutes les grandeurs et de toutes les couleurs! Pigez dans le sac, il y en a pour tout le monde! Pour toutes les fois où vous en espérez sans en recevoir, pour ces moments où vous vous sentez bien seul devant la tâche à accomplir ou l'épreuve à traverser, pour les petites fatigues ou les grandes frayeurs, que vous ayez l'impression d'être face à une colline ou au pied d'une énorme montagne, servez-vous sans gêne! J'encourage tout ce qui demande une petite poussée dans le dos ou une immense vague de support! Parce que quand quelqu'un, par ses mots ou ses gestes, nous démontre son soutien, c'est un peu comme s'il nous disait "Je crois en toi" et ça, ça donne des ailes! Alors, que vous ayez les batteries à plat, l'estime de soi à zéro, la peur au ventre, la motivation dans le troisième sous-sol ou la conviction que vous n'y arriverez jamais, moi, je crois en vous et je vous dis "Vas-y, t'es capable, t'es la meilleure, fonce!!!"



PS: Lisez cette chronique aussi souvent que vous en aurez besoin, c'est gratuit! Et sincère! :) xx

mercredi 4 juin 2014

Je n'aime pas être nostalgique.


 

Hier soir, Corey Hart, MON idole d'adolescence, faisait son spectacle d'adieux. Il disait n'avoir jamais pris le temps de saluer ses fans avant de tirer sa révérence. Il s'est donc exécuté, trente ans après avoir connu un succès planétaire avec Sunglasses at night

Trente Ans!!! Si longtemps?! J'avais 12 ans quand je le voyais dans ma soupe, faites le calcul... Et là, je me surprends à soupirer et à regretter cette période où j'étais une toute jeune fille avec la vie devant elle! Voyons donc! Si c'est pas de la nostalgie exacerbée ça! "S'ennuyer" de sa crise d'adolescence, vécue dans les années 80 par-dessus le marché! Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai souvent une propension à enfiler des lunettes roses quand des souvenirs refont surface, alors qu'une paire de lunettes fumées (Ha! Ha! Ha!) conviendrait mieux dans bien des cas, pour oublier les chandails pastels et les toupets crêpés par exemple!

Sans blague, je n'aime pas être nostalgique parce que souvent, ça rend mélancolique. Mélancolique comme dans un peu triste, ou triste pour si peu... Et, au fond, quand je me rappelle de quoi j'avais l'air en 1984, j'ai plus envie de lâcher un grand éclat de rire que de verser une petite larme! L'humour est le remède de bien des maux; à ne pas oublier la prochaine fois qu'une toune des années 80 me fera sentir... vieille! ;)

vendredi 30 mai 2014

Résurrection

Des mois sans écrire, parce que je n'avais plus rien à dire! Me revoilà, avec la langue, ou plutôt les doigts qui démangent! Me revoilà parce que l'été est dans la mire, et que je veux me garder une bulle à moi dans ces grandes vacances familiales qui peuvent devenir, à certains moments, envahissantes... Me revoilà aussi parce qu'il n'y a rien de mieux qu'écrire pour avoir envie d'écrire et comme j'adore ça et que je suis peut-être un peu paresseuse, ou lâcheuse, je m'y remets! Et, il faut bien que je l'avoue aussi, il y a un peu de Xavier Dolan là-dedans, qui nous a royalement botté les fesses après avoir gagné son prix à Cannes. 


 
Alors me revoici! Quoi de neuf? Rien de bien spectaculaire et de très surprenant: je suis fidèle à moi-même, une éternelle pessimiste pleine d'espoir! Sans blague, l'humanité continue la plupart du temps à me décourager, mais j'arrive encore à voir du beau et du bon autour de moi. À rire aussi, le plus souvent possible, même si c'est jaune parfois, souvent devrais-je dire... Jean-René Dufort et ses analyses implacablement lucides de notre sottise collective me fait pouffer presqu'à chaque fois. Ça fait du bien de rire de nous sans trop d'amertume dans le ton, parce qu'Infoman réussit à faire ça, rester léger malgré l'énormité des bêtises qu'il dénonce. Bravo! Je vous mets le lien de sa dernière chronique radiophonique si le coeur vous en dit!

Chronique de Jean-René Dufort à l'émission C'est pas trop tôt! du 30 mai 


 
Quoi d'autre? Le printemps CH vient de prendre fin, au grand malheur des amateurs de sport de salon. Je n'entendrai donc plus les "En avant du but!", "Qu'est-ce tu fais là?" et autres "Lance, lance!!!" de mon gérant d'estrade! :) Mais tout de même, c'est fou ce que ça réveille en nous ce genre de compétitions sportives, où des joueurs de XYZ deviennent nos héros! Même moi, je me suis laissée prendre au jeu du "Enwèye patine!!!" pendant la série contre Boston. J'ai décroché après, faut pas exagérer, rendu au début juin, ça me tente plus de voir des gars patiner! 

Au-delà de ça, ce printemps bleu-blanc-rouge tout en ferveur et en intensité m'aura rendu un peu perplexe devant le sens des priorités de mes concitoyens. Mobilisation monstre pour soutenir "notre" club, alors qu'on se désintéresse massivement des enjeux sociaux et autres implications politiques. On est bien bon pour critiquer, mais quand c'est le temps de passer à l'action pour faire changer les choses, on se retire dans nos terres, on manque de courage, on préfère le statu quo... C'est bien beau le printemps CH, mais moi, je préfère le printemps érable! Ou le printemps Dolan! D'ailleurs Tom à la ferme est encore à l'affiche, c'est le moment de célébrer le génie québécois ailleurs qu'au Centre Bell! Go! :)