Un samedi matin pluvieux, où même le café n'a pas réussi à m'égayer les neurones, je ronchonne contre tout pendant que je me prépare à accompagner ma grande fille à son cours de natation. Comme elle a l'oreille très fine la lapine, elle me propose d'y aller toute seule (la piscine est à trois coins de rue). Je ravale alors mon air de boeuf et je lui réponds que je tiens à y aller avec elle, même si ça ne paraît pas trop! On quitte donc la maison ensemble sous nos parapluies rouge et noir (devinez qui a le noir?!) et même si je n'affiche pas mon air le plus radieux, je suis contente d'être là, avec elle, pour elle.
Ce sentiment me revient encore plus fort lorsque je constate, une fois assise au bord de la piscine, que je suis un des seuls parents présents pour le cours des grands, alors que du côté des petits, ça déborde de mamans-papas-grand-mères-et-grands-pères qui encouragent de frétillants poupons. Chaque bébé a tout un fan club pour le supporter, tandis que les grands, eux, doivent pas mal s'encourager tout seul. Je sais bien que cette «autonomie» fait partie de l'évolution «normale» d'un enfant, je sais bien aussi qu'un petit bébé est une source intarissable d'émerveillement, mais de voir autant d'enthousiasme d'un bord et presque rien de l'autre, ça me désole. Pourquoi perd-on cette belle ardeur à soutenir, motiver, féliciter nos enfants lorsqu'ils grandissent? Pourtant, chaque grand a commencé par être un petit lui aussi, qu'on a embrassé et applaudit à chaque petit pas accompli.
Alors, tant pis si on me trouve trop intense, voire fatigante; quand ma grande fait ses longueurs, je ne me gêne pas de lui crier «Lâche pas cocotte, t'es capable!!». Pour être bien sûre qu'elle comprenne que je suis là, avec elle et pour elle, encore et toujours, malgré les yeux collés et les dix ans bien sonnés!
C'est beau... Bravo!
RépondreSupprimerOui! très beau :)
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