jeudi 28 février 2013

La différence

Ma grande fille écoute ce genre de choses:



Parce que nous, ses parents, écoutons ce genre de choses. Or, ce genre de choses n'est pas très à la mode chez les 10-12 ans. Et ma grande fille se sent souvent "toute seule de sa gang". Ce n'est pas qu'elle lève le nez sur les chansons "populaires" qui remplissent les IPod de ses copains-copines, bien au contraire! Elle aussi accroche aux hits de l'heure que tout le monde fredonne. Ce qui la désole un peu, c'est de constater que l'inverse arrive rarement, c'est-à-dire qu'un ami qui suit les palmarès s'intéresse aussi à la musique un peu plus "marginale", ou du moins démontre une ouverture. Elle est en train de faire le dur apprentissage de la "différence". Et Dieu sait qu'à cet âge, ce n'est pas facile! Mais elle demeure confiante: « J'ai hâte à l'année prochaine maman parce qu'au secondaire (on est déjà rendu là?!!), j'aurai peut-être plus de chance de rencontrer du monde qui ont les mêmes goûts que moi!» Je te le souhaite de tout mon coeur ma grande, parce que la différence se vit mieux quand on la partage: tout seul, ça demande plus de courage...


mercredi 13 février 2013

Humeur saisonnière

Avez-vous remarqué à quel point, à certains moments de nos vies, tout arrive en même temps, alors qu'à d'autres, c'est le calme plat. Plat comme dans tranquille, mais aussi, plat comme dans plate!! Plat comme dans il ne se passe rien, rien de ce qu'on espère, un peu comme une traversée du désert. Certains diront que c'est notre "mental" qui attire ce passage à vide puisque c'est ce qui se passe entre nos deux oreilles qui "conditionne" notre vie. Vous savez, la théorie du Secret... Peut-être. Mais avouez que la grisaille du mois de février n'aide pas à se mettre en mode "je le veux, je l'aurai". 

Je travaille présentement, fort, sur des projets qui tardent à décoller. En plus, comme mon travail est discret, ça se voit à peine que je m'investis autant. J'ai beau garder le moral et avoir foi en l'avenir, la motivation n'est pas toujours au rendez-vous.     

Habituellement, l'harmonie de ma famille me console dans ces périodes creuses, mais nous traversons actuellement une petite zone de turbulences qui vient ébranler mon sentiment de compétence parentale. Vraiment, la morosité s'installe partout et prend toute la place, une vraie conspiration!!

J'ai failli m'acheter un plein sac de biscuits chinois tout à l'heure en me disant qu'une bonne dose de pensées positives à cinq sous aiderait à chasser le spleen. Or, comme on ne sait jamais sur quel genre de message on peut tomber (déjà lu: "vous êtes votre pire ennemi"!!!), j'ai préféré m'abstenir. La frontière est trop fragile entre mauvaise passe et découragement en ce moment...

mercredi 6 février 2013

Des nouvelles de mon monde

-Mon chum siège au Conseil d'établissement de l'école (primaire) que fréquentent mes enfants. C'est un comité composé de membres de la direction, d'enseignants et de parents qui discute des orientations, projets, problèmes de l'école et qui tente d'établir un consensus au moment de prendre des décisions. Il y avait une séance hier soir. À l'ordre du jour, un point concernant une formation pour préparer les enseignants en cas de fusillade... ça donne froid dans le dos. Surtout qu'il est question d'éventuellement former les enfants, avec tous les gants blancs qu'une telle situation impose, évidemment. À son retour, mon chum avait besoin de partager, mais lorsqu'il a abordé les techniques de confinement (barrer la porte de la classe, mettre un carton noir dans les fenêtres,...), je lui ai demandé de changer de sujet, un peu trop lourd avant le dodo...

-Ma grande fille va vivre toute une aventure aujourd'hui avec les copains de l'école: son premier cours de ski alpin. Depuis le retour des fêtes, à chaque fois que nous évoquions cette fameuse sortie (il y en aura quatre en tout, un merveilleux privilège, n'est-ce pas?!), disons qu'elle ne débordait pas d'enthousiasme. C'est qu'elle est plutôt anxieuse devant les nouveaux défis ma grande. Inutile de vous dire que ces derniers jours, les scénarios catastrophes se sont multipliés, grugeant sérieusement son envie de participer... Son père et moi nous sommes passés le mot: renforcement POSITIF, encouragements à répétition, dédramatisation, évocation de souvenirs de ski HEUREUX, etc. Nous avons même mis son prof. (qui les accompagne sur les pistes) dans le coup! Bref, nous voulions que ça marche, pour elle, pour la belle expérience et la fierté d'avoir essayé, pour l'immense plaisir aussi parce que c'est l'fun faire du ski, même quand on n'est pas bon!! Et ce matin, petit miracle, elle nous a dit qu'elle avait hâte et elle est partie avec le grand sourire! Youpi, mission accomplie!!

-Être parent est sans doute le plus merveilleux, mais également le plus difficile métier du monde!! Lundi soir, ma plus jeune est arrivée de l'école pas très en forme: bougonneuse, irritable, on devinait qu'elle n'avait pas passé une très bonne journée. Pourtant, lorsqu'elle m'en a fait le récit, rien de "spécial" ne semblait avoir eu lieu. Bon... Pour lui remonter le moral, je lui sers une collation-gâterie, elle qui raffole des sucreries. Elle dévore le tout, mais garde son humeur morose. Une demi-heure plus tard, elle déclare avoir mal au coeur. Bon... J'y suis peut-être allée un peu fort sur les sucreries, zut! Je l'installe sur le divan avec sa couverture et un film pour lui changer les idées. Le temps de préparer le souper, d'aider sa grande soeur à faire ses devoirs, ça devrait passer... Mais ça ne passe pas. Elle m'explique qu'elle a mal au coeur parce que ça lui serre dans la gorge. Humm... J'essaie d'en savoir un peu plus, mais rien. Le macaroni est prêt, elle me dit qu'elle n'a pas faim. Elle reste sur le divan, l'air triste, grignote une petite biscotte, mais ça ne rentre pas... Bon... Je mange une bouchée et vais m'asseoir près d'elle. Elle se colle à moi comme un bébé koala, mais ne me dit toujours rien. Je lui suggère de me chuchoter à l'oreille ce qui ne va pas, et voilà, elle parle enfin. YÉ!! Un enfant a été méchant avec elle dans la cour d'école et ça l'a bouleversée, même si: «je lui ai répondu maman!!!». Elle a finalement réussi à sortir le chat du sac, presque quatre heures après son retour!! Évidemment, le mal de coeur s'est instantanément envolé, tout comme la barre que j'avais dans le front, car oui, s'inquiéter pendant quatre heures donne une barre dans le front. Elle est revenue assez vite par contre; une fois ma puce couchée, les questions ont commencé à me hanter: "Pourquoi ça lui a pris quatre heures? Ai-je été assez à l'écoute? ..." La barre est réapparue. Dur dur d'être parent...