Vendredi dernier, nous avons plié bagage et pris la route en direction du Lac St-Jean afin de prendre part à un GRAND rassemblement familial qui a lieu tous les deux ans lors de la longue fin de semaine de la fête du travail. Ceux qui me connaissent bien ne seront pas surpris de lire que la perspective de passer trois jours entouré de dizaines de personnes que je connais à peine ne m'enchantait pas trop, je dirais même pas du tout.
Déjà ado., je redoutais ces grandes fêtes de famille pleine de nouveaux chums, de mères de belles-soeurs ou d'amis de cousins que je voyais pour la première fois et qui pourtant, se permettaient de prendre ma place à table. Je n'étais pas à l'aise dans tout ce brouhaha où les gens se parlaient sans avoir rien à se dire, j'allais même me réfugier dans le sous-sol pour retrouver un peu de tranquillité en attendant que la maison se vide...
Plutôt sauvage la fille, c'est vrai. La maturité aidant, ça c'est un peu amélioré en vieillissant, mais je garde encore aujourd'hui cette réserve qui me fait soupirer à l'annonce d'un gros party. Remarquez, quand les invités me sont familiers, y'en n'a pas de problème! Mais si vous me mettez au milieu d'un groupe où la phrase la plus longue que j'ai échangée avec la plupart des convives est «Bonne année!», là, ça se corse! Je n'ai pas le sujet de conversation facile, contrairement à mon chum qui réussit à parler de tout avec tout le monde (je l'admire tellement pour ça!!). Alors je me retire un peu dans mes quartiers et j'observe ce qui se passe autour, en espérant presque qu'on me demande d'aller faire des commissions!!
J'étais dans cet état d'esprit samedi lorsque l'heure du souper a sonné. Et là, quelque chose d'un peu spécial s'est produit: tous se sont mis à la tâche. Des tantes à la préparation des tables, des cousins-cousines au service du repas, des oncles et belles-soeurs au lavage de vaisselle, etc. C'était beau à voir cette espèce de solidarité familiale et d'entraide inter-générationnelle, presque touchant, et c'était surtout terriblement sympathique! Je n'ai donc pas hésité à prendre l'essuie-vaisselle pour faire ma part et ainsi délaisser le bord de la piste pour entrer dans la danse.
Bonne décision! De taquiner le vieux mon oncle sur sa façon un peu douteuse de laver les fourchettes, ça fait oublier les malaises, ça crée même une sorte de complicité qui fait que quand vient le moment du départ, on s'embrasse un peu plus longuement qu'à l'habitude en se disant sincèrement qu'on a passé un bon moment ensemble. La prochaine fois qu'on m'invite à un grosse fête de famille, je débarque avec mon linge à vaisselle sous le bras, c'est sûr!!
Vive la vaisselle!
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est plus facile quand y'a des tâches à faire, moi c'est mon refuge par excellence quand je suis dans une belle-famille ;)