mercredi 29 juin 2011

Changement de ton.

J'avais préparé un petit billet rigolo, qui relatait mon impression de n'être plus dans le coup lorsque mes enfants me parlent du dernier «blockbuster» à la mode ou du nouveau méga-centre de multi-divertissement interactif super hot! Que les noms du nouveau manège à la Ronde ou de la super glissade au parc aquatique de Saint-Machin me sont totalement inconnus, que je n'ai aucune idée de qui trône au sommet de la Hit liste (la nouvelle façon de dire «palmarès», soupir...) de Radio-NRJ et que je suis absolument incapable d'identifier quelles sont les sonneries de cellulaire les plus populaires, c'est vous dire à quel point je suis out! Que cette sensation d'être dépassée me tracasse un peu, mais que les grands éclats de rires de mes filles qui s'amusent avec notre vieux jeu de hockey sur table ou notre arrosoir «arc-en-ciel» dans la cour m'apaisent et me rassurent. Après tout, peu importe les modes, le plaisir est dans la tête de celui qui décide d'en avoir ou pas!

Voilà de quoi je vous entretenais dans ma dernière chronique, que je souhaitais légère comme une brise d'été. Je songeais également à y raconter cette première journée de vacances en solo avec mes filles, où on a finalement pu profiter du beau temps après deux longues heures de préparatifs... Sors la barboteuse, gonfle la barboteuse, rempli la barboteuse, réchauffe la barboteuse avec des bouilloires d'eau brûlante (dans l'eau glacée qui sort du boyau, ça paraît à peine!), installe la balancelle, installe le patio (comme je n'ai pas de cabanon, c'est mon sous-sol qui me sert de remise à jardin), mets de la crème solaire, prépare la collation, oups, on a oublié les jouets d'eau, retourne dans le sous-sol, ETC!!! Bref, au bout de 800 allers-retours cour-maison, j'ai pu enfin m'asseoir pour me détendre au soleil... un gros cinq minutes puisque midi venait de sonner: «J'ai faim maman, qu'est-ce qu'on mange?» Et dire qu'on appelle ça des vacances...!

C'est sur ce ton que je pensais rédiger mon premier texte estival, mais quand ma puce m'a demandé hier de quitter le parc parce qu'elle ne se sentait pas bien, quand j'ai constaté en rentrant à la maison qu'elle recommençait à faire de la fièvre après dix jours d'antibiotiques pour soigner une amygdalite à streptocoque, quand je me suis assise dans la salle d'attente de la clinique médicale ce matin, une main sur le front de ma petite et l'autre qui tient un livre d'histoires pour faire oublier le mal, j'ai brusquement changé de ton. 

Ça, c'était il y a quatre heures. Maintenant, ma puce va un peu mieux, son nouvel antibiotique et ses «p'tits lénols» comme elle le dit si bien y étant sans doute pour quelque chose. Elle va mieux et moi, je respire mieux. Je retrouve donc tranquillement cette envie de faire plus léger, malgré la lourdeur du ciel menaçant, car la lourdeur qui me pesait sur le coeur, elle, est disparue. Merci la vie, et bon été!

2 commentaires:

  1. Trop bien écrit...j'adore te lire pendant que ma fille, assise dans sa chaise-haute, lance ces céréales par terre!

    À+

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  2. Merci beaucoup! Les céréales de la mienne, transformées en espèce de bouette, ont fini dans l'évier de la cuisine... conséquence d'une permission spéciale accordée à ma petite malade: regarder un film de la section «nouveauté» en déjeunant!

    En passant, j'espère que le petit lapin a été épargné!;-)

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