lundi 11 janvier 2016

Salut Bowie.


Bowie est mort. Je n'étais pas une grande fan, mais je me souviens que sa singularité intriguait l'adolescente que j'étais dans les années 80. Il se distinguait des autres chanteurs au toupet crêpé, il avait un visage anguleux, des yeux de chat mystérieux, un style qui se démarquait dans ces années de pop sucrée formatée. Déstabilisant, mais intéressant. J'écoutais ses chansons et ses clips avec curiosité; il avait un son différent, il proposait des images hors normes, dépourvues de nymphettes habillées en fluo, ça détonnait. 

À cette époque, je ne connaissais pas le reste de sa carrière et malgré tout, je comprenais bien que c'était un grand artiste. Il ouvrait la voie vers autre chose que ce qu'on entendait habituellement et qui faisait l'unanimité, il incitait à sortir des sentiers battus. Grâce à lui et à quelques autres originaux, j'ai tranquillement délaissé les grands hits du décompte CKOI pour écouter de la musique plus créative, plus marginale. Ça a forgé mon oreille, j'en ai gardé un penchant pour les artistes "underground". 

Quand j'ai appris son décès ce matin, ça m'a donné un coup. Et rendue nostalgique aussi, en repensant à ces moments où on découvre tout, où on est en train de se construire, de se définir, de se créer, bref, où tout est possible. Comme de se mettre un haut de pyjama en flanelle et des salopettes de "farmer" pour aller à l'école par exemple!!! Au-delà du ridicule de l'accoutrement, j'y revois une grande liberté et ça, qu'on le veuille ou pas, ça se perd un peu avec l'âge et les obligations. C'est sans doute ce qui me rend le plus nostalgique. Et le temps qui file aussi, en fauchant au passage des icônes de notre jeunesse. Salut Bowie, tu nous manqueras.

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