mardi 17 septembre 2013

Histoires de filles (mes filles!)

-Visite surprise de ma grande fille ce midi. Elle arrive de la polyvalente, un peu paniquée, les yeux dans l'eau, parce qu'elle a taché (beaucoup!!) sa chemise blanche avec de l'encre bleue. Bon. Comme elle a déjà tendance à surdramatiser, ça ne sert à rien d'en rajouter en questionnant ou sermonnant, alors, passons à l'action! Je fais du mieux que je peux pour faire partir la tache ingrate pendant que ma grande retrouve son calme en mangeant son lunch. Heureusement, elle a un polo propre dans son tiroir pour se changer. La chemise aboutit dans la laveuse, ma grande repart habillée de rouge plutôt que de blanc, le coeur plus léger de voir sa gaffe réparée. Et moi, j'ai la douce impression d'avoir été au bon endroit au bon moment. Pas pour la tache, pour la fille! 

-Cadeau surprise de ma plus jeune cet après-midi; elle descend les marches de l'école en me faisant promettre de ne pas regarder dans son sac. À mi-chemin, elle m'avoue que ça lui démange drôlement de me dire ce qui s'y cache, mais se retient. Arrivée à la maison, vite elle se trouve un petit coin à l'abri des regards pour sortir le fameux trésor. Elle m'ordonne de fermer les yeux et dépose dans ma main... un paquet de bâtonnets Grissol! "Je l'ai acheté juste pour toi à la cafétéria avec les sous que j'avais en trop parce que je sais que tu aimes ça"! Wow!!! Merci ma puce, merci la vie!! Deux douces impressions dans la même journée, je suis gâtée!




lundi 16 septembre 2013

Douceur et indulgence

On a droit à nos coups de gueule, droit d'exprimer nos frustrations, nos insatisfactions, nos désenchantements. Il ne faut pas garder tout ça par en-dedans, sinon, ça devient corrosif, ça nous brûle l'estomac et nous donne des courbatures. Mais avouez qu'en matière de critiques, on est souvent vite sur la gâchette! Avouez que parfois, on dirait presque qu'on aime se "plaindre" d'une situation, comme pour nous attirer la sympathie des gens, comme pour sentir, l'espace d'un moment, que c'est "nous contre eux", que c'est nous qui avons absolument raison et eux qui ont définitivement tort. Et je vous jure que je ne fais aucunement allusion ici au débat qui fait rage autour de la fameuse charte des valeurs!! Non, je parle de toutes ces petites doléances qu'on exprime entre nous, qui vont de l'incompétence du vendeur de grandes surfaces au manque de civisme du conducteur trop pressé, en passant par les minutes interminables passées au téléphone à se faire dire que "votre appel est important pour nous". Toutes ces petites contrariétés qui nous enragent ou nous minent le moral et qu'on s'empresse de partager. Pourquoi au juste? Pour tourner un peu plus le fer dans la plaie? Et si on dédramatisait, plutôt que de renchérir en racontant dans le menu détail l'insolence d'un tel ou l'incapacité d'une telle? Ou si on essayait de comprendre ce qui se cache derrière cette attitude, plutôt que de sauter au plafond pour la condamner? Bien sûr, ce genre de réaction ne s'applique pas à toutes les situations; il y a des moments, des gens, des évènements qui commandent qu'on s'indigne, qu'on chiale, qu'on explose! Des absurdités dont on doit parler avec notre voisin, notre collègue, notre mère, notre fille. Mais pas toutes, enfin je crois, car c'est accorder trop d'importance à des faits qui, au fond, n'en valent pas la peine. Car c'est se mettre les nerfs en boule, attiser la mauvaise humeur, entretenir l'amertume, alimenter les rancoeurs, pour quoi au juste? Pour un merci oublié, un coup de klaxon mal placé? Et on se laisse gâcher notre journée pour ça? Et on gâche celle de notre amie qui nous écoute vider notre sac et compatit parce qu'elle a vécu la même chose... Une chaîne sans fin de petites récriminations l'un contre l'autre. Pas très sain tout ça...

C'est en relisant mes deux textes de la semaine dernière que m'est venue cette réflexion. Du beau "chialage", et pas très bien écrit en plus!! J'aimerais avoir un peu plus de reconnaissance en tant que bénévole, c'est vrai, mais si la secrétaire ne me salue pas ou la directrice ne me remercie pas quand je les croise, c'est peut-être juste parce qu'elles ne m'ont pas vue!! Après tout, je suis assez discrète! Et concernant les parents qui restent dans leurs automobiles à la sortie des classes, ils ont peut-être eu une grosse journée et sont trop fatigués pour entamer une conversation avec un autre adulte, tout simplement! De sous-entendre qu'ils sont associaux parce qu'ils ne sortent pas de leurs voitures, c'est de la critique haute-vitesse ça!! Et d'en faire une chronique en plus, disons que j'ai été vite sur le piton, désolé. Plus de douceur et d'indulgence, c'est ce dont j'ai envie. Il y a déjà assez de drames en ce vaste monde, on n'a pas besoin d'en inventer en plus!!




vendredi 13 septembre 2013

Quels réseaux sociaux?

Depuis le début de l'année scolaire, je marche pour aller attendre ma fille à la sortie des classes et la raccompagner jusqu'à la maison. Nous habitons à une bonne vingtaine de minutes de l'école et le chemin qu'on doit emprunter pour s'y rendre n'est pas très sécuritaire (grand boulevard passant, boisés un peu louches, très peu de piétons,...), alors je préfère aller la rejoindre que de la laisser revenir seule. On aura peut-être le droit à l'autobus scolaire (qui passe sur la rue en arrière de chez nous!!), mais comme on est considéré hors-bassin, on a dû remplir un formulaire d'accommodement et la commission scolaire nous donnera sa réponse en octobre. En attendant, on marche! Pourquoi pas? C'est bon pour la santé! Mais avec le ciel qui se fait souvent menaçant ces temps-ci, ça rend la chose, disons, moins bucolique... Enfin, il ne faut pas se plaindre, après tout, j'ai marché toute ma jeunesse (presque tout le monde marchait à cette époque, mais ça, c'est une autre histoire!)! Ce qui ne m'empêche pas d'avoir drôlement hâte au mois d'octobre... 

Ceci étant dit, j'ai remarqué une chose plutôt surprenante en attendant ma fille devant l'escalier de l'école: plusieurs, mais vraiment plusieurs parents qui viennent chercher leurs enfants en auto restent dans leurs voitures pour attendre leur marmaille. Hors le stationnement est collé sur l'école**, donc, ils n'ont pas à franchir une grande distance pour se rendre à la sortie et attendre leurs petits. Ça donne une scène un peu surréaliste où on voit plein de parents enfermés dans leur véhicule, qui s'étirent le cou quand la cloche sonne à la recherche de leurs marmots. Pourquoi ils ne vont pas au-devant de leurs enfants qui, pour la plupart, sont si contents de les voir? Parce que ça les obligerait à entrer en contact avec les autres parents, avec le brigadier, ou pire encore, avec le prof qui va reconduire ses élèves à la porte??? Je ne comprends pas et, bien franchement, je trouve ça un peu triste. Mais je suis sans doute trop vieux-jeu. La preuve? Je marche encore pour aller à l'école! :)

**Ce stationnement (celui du personnel) est d'ailleurs interdit aux parents et visiteurs dans le jour puisque des enfants y circulent, mais comme le stationnement incitatif a été construit de l'autre côté de la rue (avec bouton pour arrêter le trafic), donc "trop loin", les gens continuent de l'utiliser sans vergogne, aux dépens de la sécurité des enfants. Décidément, on a de bien drôles de valeurs...

mardi 10 septembre 2013

Besoin de reconnaissance!!

Je suis tiraillée en ce moment: l'école que fréquente ma plus jeune fille a besoin de bénévoles pour faire rouler la bibliothèque (il en manque cruellement...). Ça fait deux ans que je donne mon nom sans hésitation. Hors, cette année, je n'ai toujours pas rempli le formulaire presque 10 jours après la rentrée. Pourquoi? Aussi bête que cela puisse paraître, par manque de reconnaissance! On ne me salue pas quand j'entre dans l'école, on me remercie à peine lorsqu'on me croise, la carte de Noël qu'on m'a donné l'an passée (carte étant un bien grand mot, il s'agissait en fait d'un papier photocopié...) par l'intermédiaire de ma fille provenait de la Commission scolaire et non de l'école où je m'implique, c'est moi qui fait le café dans la salle des profs lorsque j'en veux une tasse parce qu'il n'en reste jamais, etc. Est-ce que c'est normal que ce manque de considération me démotive et me dérange? Je sais bien que lorsque l'on donne, il ne faut rien attendre en retour, mais il y a tout de même un minimum à respecter, non? Pourtant, un sympathique bonjour ou un merci bien senti me suffirait. Est-ce trop demander? Que feriez-vous à ma place?