mardi 12 juillet 2016

Le stress des vacances

Image tirée de scoop.it / Pinterest

Jusqu'à mon adolescence, ma famille a eu un chalet en Gaspésie, plus précisément à Mont-Louis, au nord de la péninsule. Nous adorions y séjourner, mais puisque la région est grande comme trois pays d'Europe, nous avons souvent profité de nos vacances là-bas pour aller découvrir les beautés qui remplissaient le guide touristique. On partait à l'aventure, sans trop de planification et surtout, sans réservation dans aucun hôtel, on vivait dangereusement! Pourtant, on finissait toujours par trouver une place où dormir. Pas des châteaux c'est vrai, mais l'essentiel y était, deux lits (avec springs qui piquent le dos) et une salle de bain (bleu poudre ou vert olive). On mangeait notre ordre de toasts dans le restaurant du motel le lendemain matin et on poursuivait notre route, superbe 132 panoramique qui offre des paysages à couper le souffle.

Quand je repense à cette époque, sans Trivago et autres Airbnb, je suis un peu nostalgique. Parce que oui, on avait parfois de mauvaises surprises en débarrant la porte de la chambre qui semblait tout droit sortie des années 60, mais Dieu que c'était moins compliqué qu'aujourd'hui! Avec tout ces moteurs de recherches, ces commodités de réservation en ligne, ces avis d'utilisateurs qui commentent jusqu'à la couleur des débarbouillettes, ça devient parfois un véritable casse-tête de juste faire un choix! Les possibilités semblent infinies! Ou alors, c'est tout l'inverse; il reste seulement trois chambres pour nos dates, et on nous avertit que deux autres personnes sont en train de consulter la même page que nous pour effectuer une réservation. Méga-stress!!! On se dépêche de cliquer avant les autres et on se retrouve avec une suite de luxe qu'on ne voulait absolument pas louer! Drôle d'époque où tout est à la fois plus facile et plus compliqué!

Maintenant, pour avoir des vacances dignes de ce nom, il faut se prendre six mois à l'avance, sinon, on risque de se ramasser au camping Madeleine sur le bord de l'autoroute à fêter le Noël du campeur avec les permanents qui décorent leurs roulottes (et si c'est votre cas, ne le prenez pas mal, ce n'est juste pas mon truc, mais je n'ai rien contre ça! ;) ). Quand on annonce à nos amis qu'on a encore rien réservé à trois semaines de notre pause estivale, on a droit au "Ben là, y restera pu rien!". Vraiment? Dans une province aussi grande que le Québec, il n'y a plus moyen de partir sur le fly? Il faut savoir six mois à l'avance où on ira se doucher tel jour, à telle heure? Ça a l'air que oui! 

Bon, si je suis bonne joueuse, je dois admettre que cette façon de procéder a fait exploser l'offre d'hébergements, qu'elle permet de se dénicher des petites perles qu'il était plus difficile de trouver avant, qu'elle diminue beaucoup le coefficient de scénarios catastrophes du genre "C'est complet partout madame" ou "Il nous reste une petite cabine, mais elle n'a pas été rénovée depuis 1982", etc. Sauf que le pendant négatif de tout ces avantages, c'est le stress que ça crée, car pour moi, préparer les vacances à l'ère 2.0 est un peu plus anxiogène que partir sur une go faire le tour de la Gaspésie, sans téléphone intelligent qui te dit qu'il n'y a plus de chambre disponible dans un rayon de 50 km...


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