Vous savez, les journées où on a
l’impression d’avoir un poids sur le cœur, où on se sent triste pour tout et
pour rien? Où on a l’impression que rien ne pourrait nous consoler,
l’impression d’être engluée et figée sur place? On se sent impuissante face à
notre peine, ce qui décuple cette sensation de pesanteur au cœur. SPM, mauvaise
nouvelle, chagrin, déception, peu importe la raison, on n’est pas bien et on
voudrait que ça cesse, mais on ne sait pas trop comment faire pour y arriver?
J’ai vécu l’une de ses journées la semaine dernière. Une
journée passée avec le « motton », que même les larmes n’ont pas
réussi à chasser. Et je vous jure qu’aller chercher sa fille à l’école avec ce maudine
de motton pris en travers de la gorge, c’est pas super comme expérience! Surtout
quand elle vous demande « Ça va maman? » et que vous vous efforcez de
répondre « Oui oui! » sans que rien ne paraisse… J’avais bien hâte
d’arriver à la maison pour faire diversion (jamais été aussi impatiente de
vider la laveuse!). Mais j’avais beau essayer très fort en occupant mes mains
de mille petites tâches « automatiques », mon cœur restait lourd. Je
ne voulais pas faire « subir » ça à ma fille, alors, sans trop
réfléchir, je suis aller chercher mon cahier d’artiste, la boîte de vieux
Prismacolor et je me suis installée à table pour dessiner, juste dessiner. Je
l’ai invitée à se joindre à moi si elle en avait envie, ce qu’elle a fait sans
me poser de questions, comme si elle sentait que ce n’était pas le moment d’enquêter…
Et on s’est mise à dessiner au gré de
l’inspiration, elle cherchant un peu plus que moi quoi faire car moi, j’y
allais spontanément. Ça a donné un résultat surprenant, tout en douceur. Un
dessin plein de calme et de zenitude. Et ça m’a fait du BIEN! Parti le motton,
sans même que je m’en aperçoive, sans rien forcer, parti dans les couleurs et
les coups de crayon. Je ne vous dis pas que j’étais rayonnante de bonheur après
cette pause créative, mais je me sentais plus légère, apaisée, capable de regarder
ma fille dans les yeux sans avoir envie de pleurer! ;-) Je me sentais libérée
(délivrééééeeee, ha! ha!) et ce, grâce à la créativité pratiquée en toute
simplicité, sans attente de résultat, directement branchée sur le cœur. Je vais
tenter de m’en souvenir la prochaine fois que j’aurai le motton…
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