vendredi 25 mai 2012

Feu, feu, joli feu...

Je l'avoue, je suis pas mal obnubilée par l'actualité québécoise depuis quelques temps. C'est que cette ébullition, ce grand réveil, je l'attendais depuis des années. J'ai été militante dans ma jeunesse, pour toutes sortes de causes sociales et politiques, mais devant la passivité et l'indifférence de mes concitoyens, ma flamme a vacillé presque au point de s'éteindre. Je ne me reconnaissais plus dans les valeurs et le discours ambiants: performance, économie, consommation, privatisation et autres variations sur un même thème. Je me sentais souvent comme une extra-terrestre avec mes idéaux de justice sociale, de préoccupations environnementales, de grands débats politiques. Désabusée, j'étais en train de jeter la serviette et de m'endormir à mon tour. Jusqu'à ce que les étudiants prennent la rue et nous rappellent comment se tenir debout. Jusqu'à ce que des milliers de rêveurs endormis, fouettés par cette jeunesse vibrante et pleine d'espoir, sortent de leur torpeur et lui emboîtent le pas.


Et là, je me suis remise à y croire, à ce monde meilleur pour lequel je militais avec toute l'ardeur de mes vingt ans. Et je n'ai pas l'intention de laisser le feu s'éteindre cette fois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire