mercredi 27 janvier 2016

Un esprit sain autant qu'un corps sain svp! #BellCause

Marie-Soleil Dion, porte-parole pour la journée de la santé mentale chez Bell

Prenez-vous soin de votre santé? Vous essayez du mieux que vous pouvez j'imagine; pas trop mal manger, bouger un minimum, dormir la nuit, une base d'hygiène de vie pour être capable de fonctionner correctement et de vivre le plus longtemps possible. On parle ici de la santé du corps bien sûr, mais qu'en est-il de la santé mentale? Parce que vous avez beau avoir des muscles de Popeye, être végétarien et dormir comme une taupe, si ça ne va pas bien entre les deux oreilles, tout bascule. On accepte comme une évidence qu'il faut prendre soin de notre corps pour maintenir une qualité de vie, mais notre tête, elle? Après tout, c'est elle qui est aux commandes, si on la néglige, le navire risque de sombrer et rendu trop creux, c'est parfois dur de le faire remonter à la surface... 

Donc, prendre soin de sa santé mentale. Ça veut dire quoi au juste? Ne pas faire la sourde oreille quand elle nous envoie des signaux de détresse (insomnie chronique, perte d'appétit, vague à l'âme persistant, ...) en supposant que ça va finir par passer tout seul; quand vous avez mal au dos ou aux dents, vous faites comme si de rien n'était? Ne pas avoir honte d'en parler parce qu'on craint que les autres nous étiquette comme un plaignard ou pire encore, comme un faible; ce n'est pas être faible de reconnaître qu'on a un problème, c'est courageux! Ne pas hésiter à demander de l'aide et à consulter des professionnels, comme on le ferait pour guérir une blessure. Ne pas négliger cet aspect de notre vie; avoir un bon moral est aussi important qu'avoir un bon cardio ou un poids santé, car si la tête ne va plus, rien ne va plus! 

Une façon toute simple d'y arriver? Réagir comme on le ferait pour nos enfants! Si notre petit dort mal, mange moins ou pleure pour un rien, on s'inquiète, on cherche des outils ou des ressources pour l'aider, on mobilise les troupes pour trouver une solution, on cogne aux portes des spécialistes, on prend rendez-vous chez le doc, la psycho, l'osthéo, le masso, alouette! On est à l'écoute, on le dorlote, le réconforte, on fait tout sauf rien!!! Pourquoi ce serait différent pour nous? Parce qu'on est adulte et qu'un adulte, c'est grand et fort, ça maîtrise ses émotions, ça ne perd pas le contrôle, ça ne tombe jamais??? On croirait lire la définition d'un héros de légende! Je vais peut-être vous décevoir, mais on ne vit pas dans une légende, vous n'êtes pas un être surnaturel, vous êtes un être humain, qui peut avoir mal à l'âme autant que mal aux jambes. On prend soin de soi pour éviter le plus possible d'avoir mal, mais quand on a mal, on se soigne, peu importe où se trouve le bobo. C'est juste normal, pas honteux ni farfelu, normal, ok!

Prenez soin de vous, de la tête aux pieds! xx

lundi 25 janvier 2016

Choisir

Je suis allée à la Fête des Neiges hier, avec mon chum et mes deux filles. Durant les vacances de Noël, j'ai gagné deux Accro-passes qui donnent accès gratuitement aux activités payantes du site. Alors, malgré le fait qu'on habite assez loin pour considérer cette sortie comme une expédition, on s'est préparé et enwoèye à Montréal! Ma plus jeune était aux anges, ma plus vieille bougonnait un peu, mais elle a suivi pareil, mon chum est toujours partant pour jouer dehors et moi, j'aime ça l'hiver (ça se peut!)! Nous étions donc tous dans de bonnes dispositions pour avoir du fun. Sauf que... 

En arrivant sur place, notre enthousiasme a un peu fondu malgré le froid; il y avait vraiment beaucoup de monde, comme au Festival de Jazz par une belle journée d'été, sauf qu'il faisait moins sept et que le ciel était gris moche! On s'y attendait, on n'est pas si naïfs, mais ce qu'on avait pas du tout prévu, c'était l'impact des foules sur le temps d'attente pour accéder aux jeux dans les sections pour plus vieux: une heure partout! Ça vous refroidit les ardeurs ça! Deuxième déception: manger à l'extérieur en plein hiver, ce n'est pas ce qu'il y a de plus relaxant; notre but, c'était de prendre le plus de bouchées possibles avant de se geler les doigts, car il faut enlever nos mitaines pour manger, tsé! J'ai même mangé le papier qui entourait mon sandwich tellement je me dépêchais!! Troisième désagrément qu'on avait mal évalué: le froid. Moins sept degrés sur l'Île Ste-Hélène, donc à proximité du fleuve, après une demi-heure, c'est frette en tabarouette!! On s'est gelé comme ça faisait longtemps que ça nous était arrivé et pourtant, on est habitué de s'amuser dehors l'hiver, on est équipé chaudement, mais l'humidité a fait son oeuvre! Même mon chum dansait la danse de Saint-Guy pour essayer de se réchauffer! Il faut dire que c'est lui qui s'est sacrifié pour faire la file une heure avec notre plus jeune qui voulait absolument essayer les bulles géantes. Vous savez, ces espèces de gros ballons transparents qu'on enfile et qui permettent de se foncer dedans sans se blesser, puisqu'on rebondit? C'est à moitié vrai, en fait, parce que tu tombes quand même sur les genoux! Et comme il y avait des plaques de glace au sol hier, devinez dans quel état ma fille est ressortie de cette version sur deux pattes des auto-tamponneuses? En larmes... givrées sur ses joues! Misère...

J'ai l'air de vous raconter un cauchemar n'est-ce pas? En fait, bien honnêtement, j'ai été à deux cheveux d'en vivre un! Quand je me suis vue en train de faire la navette entre l'espèce de tente-chalet où ma grande tentait de se trouver un petit coin dans la mer de monde pour se changer de bas avant qu'on lui ampute les pieds, le kiosque en plein air où j'ai fait la file (...) pour acheter du chocolat chaud afin de rescaper ma plus jeune du point de congélation et le serpentin de gens qui attendaient pour les bulles bing-bang, j'ai bien failli perdre mon sang froid, haha! Mais justement, je me suis vue et je me suis parlée juste à temps! Avant que l'exaspération vienne à bout du petit fond de bonne humeur qu'il me restait, je me suis dit : ou tu vois seulement le mauvais côté des choses (l'éléphant dans la pièce...), ou tu focusses sur les petites joies qui sont présentes malgré tout: on prend l'air, on est tous ensemble, le chocolat chaud est chaud!, les trois sculptures de glace sont belles (ok, il y en avait une dizaine), c'est joli les lumières multicolores qui clignotent sur la grande roue figée depuis dix minutes, c'est le vrai monsieur Craquepoutte de Toc toc toc sur la scène!!!, ma caméra ne gèle pas, le café qu'Alice a renversé n'a pas coulé sur moi, etc, etc! Sans blague, en choisissant de ne pas me laisser submerger par tous les irritants qui nous avaient pris par surprise et en me concentrant sur le positif si minime soit-il, j'ai choisi de faire de cette sortie une expérience "intéressante" plutôt que de la transformer en mauvais souvenir. Et vous savez quoi? C'est peut-être enfantin, mais je suis fière de moi! Top là mama! :)

Être gelé n'empêche pas de sourire! ;)

jeudi 21 janvier 2016

Soirée créative chez Rouge FM

Lundi 18 janvier, c'était le blue monday, cette journée où, selon des experts, la déprime atteindrait des sommets dans l'hémisphère nord de notre planète. Je ne me sentais pas spécialement déprimée, juste les piles à plat, d'où l'impression d'être devant une montagne en pensant au trajet interminable qui m'attendait; je devais partir de ma banlieue laurentienne pour me rendre en ville (en transport en commun, ça prend environ deux heures et demie) afin de participer à la soirée créative Rouge FM pour laquelle j'avais gagné deux places. Je voulais y aller, claquer des doigts et hop, m'y retrouver! Mais la motivation était à zéro, alors j'ai fait ce qu'il faut en pareille circonstance, je me suis bottée les fesses jusqu'à ce que je sois assise dans l'autobus! Et surprise, mon trajet a été écourté, l'amie que j'ai invitée à m'accompagner est venue me chercher en chemin, youpi! Merci encore Mélissa!

Heureusement que je me suis secouée le popotin, quelle belle soirée on a passée! On a été reçu comme des reines, le personnel de la station de radio et du partenaire Omer De Serres était super accueillant, avenant et charmant. Des cupcakes aux couleurs de nos hôtes nous attendaient à l'entrée, puis on nous a dirigées vers les tables où le matériel créatif avait été soigneusement installé devant chaque place.





Le temps de se mettre à l'aise et on nous annonça l'arrivée de Marina Orsini, animatrice à Rouge FM qui sortait directement de son studio. Elle finissait sa journée de travail et ça n'a pas paru une minute! Enjouée, naturelle et chaleureuse, elle nous a raconté comment la créativité l'a aidée à sortir d'un chagrin d'amour. 

crédit photo Rouge FM

Après cette introduction complice, elle a cédé le micro à Manon Lavoie de M comme Muses qui nous a présenté tout en douceur et en simplicité l'activité créative qu'elle avait imaginée pour nous: créer un mobile en argile en s'inspirant des émotions positives à cultiver au quotidien.


crédit photo Rouge FM


crédit photo Rouge FM

Et pour le plus grand plaisir des invitées-és (bravo aux deux gars qui ont osé se joindre à une mer de filles!), Marina a pris place parmi nous et s'est mise à l'oeuvre sans plus de chichi!

crédit photo Rouge FM

On s'est amusé à pétrir, découper, étamper, enfiler pendant presqu'une heure, en oubliant les soucis, la fatigue, les obligations, le stress, bref, une vraie pause ressourçante! 

crédit photo Rouge FM

Manon nous a ensuite proposé de faire le tour de notre table pour voir les créations de nos coéquipières et d'écrire à chacune ce que son oeuvre nous inspirait. Une belle façon de souligner le plaisir de créer ensemble! 

Omer de Serres nous offrait le matériel, nous sommes donc tous repartis avec notre mobile et un petit kit pour bricoler l'argile, sympathique!

Merci aux organisateurs, à Marina qui est restée jusqu'à la fin et à Manon qui nous a guidés avec toute sa bienveillance tout au long du processus. C'était une belle bulle calme et réconfortante en ce soir de janvier frigorifiant, mais pas "bleu" du tout! ;)

Marina, aussi gentille en vrai qu'à la télé!!

mon amie Mélissa et la belle Manon de M comme Muses










lundi 11 janvier 2016

Salut Bowie.


Bowie est mort. Je n'étais pas une grande fan, mais je me souviens que sa singularité intriguait l'adolescente que j'étais dans les années 80. Il se distinguait des autres chanteurs au toupet crêpé, il avait un visage anguleux, des yeux de chat mystérieux, un style qui se démarquait dans ces années de pop sucrée formatée. Déstabilisant, mais intéressant. J'écoutais ses chansons et ses clips avec curiosité; il avait un son différent, il proposait des images hors normes, dépourvues de nymphettes habillées en fluo, ça détonnait. 

À cette époque, je ne connaissais pas le reste de sa carrière et malgré tout, je comprenais bien que c'était un grand artiste. Il ouvrait la voie vers autre chose que ce qu'on entendait habituellement et qui faisait l'unanimité, il incitait à sortir des sentiers battus. Grâce à lui et à quelques autres originaux, j'ai tranquillement délaissé les grands hits du décompte CKOI pour écouter de la musique plus créative, plus marginale. Ça a forgé mon oreille, j'en ai gardé un penchant pour les artistes "underground". 

Quand j'ai appris son décès ce matin, ça m'a donné un coup. Et rendue nostalgique aussi, en repensant à ces moments où on découvre tout, où on est en train de se construire, de se définir, de se créer, bref, où tout est possible. Comme de se mettre un haut de pyjama en flanelle et des salopettes de "farmer" pour aller à l'école par exemple!!! Au-delà du ridicule de l'accoutrement, j'y revois une grande liberté et ça, qu'on le veuille ou pas, ça se perd un peu avec l'âge et les obligations. C'est sans doute ce qui me rend le plus nostalgique. Et le temps qui file aussi, en fauchant au passage des icônes de notre jeunesse. Salut Bowie, tu nous manqueras.