vendredi 27 avril 2012

Dormez-vous?

Quelle période trouble nous traversons! C'est essoufflant, mais en même temps, tellement vivant!! Voilà des lunes qu'il ne se passait plus rien; notre société semblait ronfler comme un ours en hibernation, recroquevillé sur lui-même et indifférent au reste du monde. Et puis soudain, on dégèle, on sort de notre tanière, on se rassemble et on s'unit pour montrer qu'on est bien éveillé, qu'on ne veut plus fermer les yeux, mais au contraire, les garder grands ouverts. Tannés de se faire passer des sapins (ou des mines si vous préférez!), tannés de se faire monter des bateaux (n'est-ce pas M. Acurso?), tannés de mettre ça dans notre pipe sans broncher (merci les étudiants), tannés de tout laisser passer au nom de la sacro-sainte économie, tannés d'être tout seul, envie d'être ensemble. 

Oui c'est un peu chaotique, oui on préfère quand c'est calme et pacifique. Mais attention, si ça se calme trop, sera-t-on tenté de se rendormir? 

Moi, en tout cas, j'ai des fourmis dans les jambes et je ne veux pas retourner au fond de ma caverne! Pour mes enfants, mes parents, pour moi, pour vous, pour NOUS!

Mes filles qui se préparent à manifester pour le Jour de la Terre

Ma mère: la preuve qu'il n'y a pas d'âge pour être militant

Nous avons manifesté en famille; trois générations étaient présentes

NOUS

Un sourire qui en dit long!

L'un des plus beaux moments de ma vie

mardi 10 avril 2012

La mère plate

Samedi après-midi, au centre d'achat. Je me casse la tête pour tenter de trouver un cadeau qui plaira à mon papa dont c'est l'anniversaire bientôt. Ma grande fille m'a gentiment accompagnée, mais à voir son petit air malin, je devine qu'elle n'est pas venue uniquement pour m'aider. Déjà, la petite sacoche qui pendait à son épaule m'avait mis la puce à l'oreille. Mais quand je l'ai vue se mettre «subtilement» en file à la caisse en essayant de dissimuler ce qu'elle tenait dans sa main, j'ai compris qu'elle avait d'autres intentions. Je lui lance alors un regard désapprobateur auquel elle me répond: «Ce n'est pas pour moi maman, c'est pour ma soeur!». Hein? Un cadeau pour sa soeur? En quel honneur? «Ben, c'est pour Pâques... et j'avais prévu en acheter un pour toi et papa aussi». Précisons que nous n'étions pas dans une chocolaterie, mais dans une librairie, d'où ma surprise. «Tu veux dépenser tes sous pour nous acheter des cadeaux de Pâques, ici? C'est une belle intention, mais j'aimerais mieux que tu gardes tes sous pour toi. Un joli dessin avec un beau message derrière fera l'affaire, on n'a pas besoin d'autre chose.»

DÉ-CEP-TION. Ma grande fille rétorque qu'elle ne peut jamais rien nous acheter et qu'elle a bien hâte de pouvoir magasiner toute seule. Devant sa mine abattue, j'ai bien failli changer d'idée, mais je me suis rappelé toutes les fois où on lui a expliqué que le bonheur ne passe pas par le portefeuille et j'ai maintenu ma position: NON. 

Pensez-vous que j'ai trouvé ça facile? Bien sûr que non! Après tout, elle ne s'apprêtait pas à faire un mauvais coup, elle voulait nous offrir des cadeaux!! Mais parce que c'est important pour moi, voire essentiel, qu'elle comprenne bien qu'on n'a pas besoin de mettre la main dans sa poche pour faire plaisir à quelqu'un, j'ai tenu mon bout, quitte à passer pour une mère plate! Éduquer un enfant, quelle tâche ingrate... et merveilleuse à la fois!

P.S. J'aurais peut-être dû mettre mes principes à exécution pour le cadeau de mon père, mais je ne pense pas qu'il aurait apprécié recevoir un joli dessin de sa fille de quarante ans...